Le parisien
Il y avait la tentative de récupération politique. Il y a désormais la tentative de gagner de l’argent sur le dos de Charlie Hebdo. Plus de 50 demandes de dépôt de marque «Je suis Charlie» ont été enregistrées auprès de l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) depuis l’attentat contre le journal satirique mercredi dernier.
Les membres encore vivants de Charlie Hebdo ne leur en voudront peut-être pas puisqu’ils promettent que «tout est pardonné» en Une du numéro qui sort mercredi. Toutefois, les tentatives d’exploitation mercantile du logo «Je suis Charlie» apparu en soutien du journal satirique sont légion.
Preuve que certains essaient de tirer profit de l’émotion suscitée par l’attentat ayant coûté la vie le 7 janvier à douze personnes.
Plus de 50 demandes de dépôt de marque «Je suis Charlie» ont été enregistrées auprès de l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) depuis mercredi, a indiqué lundi à l’AFP une source proche du dossier.
Une photographie d’écran montrant une des premières demandes déposées auprès de l’INPI, datée de dimanche, a été diffusée sur Twitter. Son auteur a sollicité le dépôt de la marque «Je suis Charlie» pour la classe de produits «appareils et instruments scientifiques», qui englobe entre autres les balances, les extincteurs et les étuis à lunettes.
Lire la tribune consacrée à cette récupération économique: JACKPOT HEBDO ou le commerce indécent du sang.
Edit du 14 janvier 2015 : L’Inpi refuse toutes les demandes de dépôt de la marque «Je suis Charlie»
La boucle est bouclée…
Je trouve cela cynique mais du cynisme ils n’ont pas la palme, ceux qui ont tiré profits du génocide des leur ont certainement pris part la forme la plus aboutie du cynisme.
Je réitère une partie de ma pensée lors de la réponse à la tribune Jackpot machin, je ne voit pas le lien entre ces demandes de dépôt de marques et les survivants du Journal
« Il est aussi et surtout le fait des survivants de CHARLIE HEBDO eux mêmes ! »était-il dit en parlant du merchandising effréné mis en place à la suite des assassinats…
Bref relié un acte et un responsable sans preuves cela s’appelle de la diffamation ou du conspirationnisme selon le sujet.
ces beau se que l argent a faut de l homme
« Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte » : on attend….
Une cinquantaine de demandes. refus de l’INPI. Que pouvons dire de plus ?
La motivation du rejet des demandes par l’INPI est fort intéressant :
« Depuis le 7 janvier, l’INPI a reçu de nombreuses demandes de marques « Je suis Charlie », ou faisant référence à ce slogan. L’INPI a pris la décision de ne pas enregistrer ces demandes de marques, car elles ne répondent pas au critère de caractère distinctif. En effet, ce slogan ne peut pas être capté par un acteur économique du fait de sa large utilisation par la collectivité. »
A lui tout seul, ce communiqué mériterait un article, non ?