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Quand le privé vend aux Etats des moyens de surveillance de masse

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Des entreprises privées vendent aux Etats des systèmes permettant de suivre secrètement les mouvements des utilisateurs de téléphones portables partout dans le monde, révèle The Washington Post.

"A vendre : systèmes capables de suivre secrètement les déplacements des utilisateurs de portables partout dans le monde", titre The Washington Post. Le quotidien révèle, ce 25 août, que des fabricants de systèmes de surveillance offrent à des Etats du monde entier la possibilité de suivre à la trace toute personne ayant un téléphone portable, y compris à l'étranger et sans mandat judiciaire.

Si les services de renseignement les plus puissants (comme la NSA, l'Agence de sécurité nationale américaine), sont depuis longtemps capables de suivre des cibles grâce aux données téléphoniques, ces nouveaux systèmes "permettent à des gouvernements technologiquement moins avancés de suivre des gens dans n'importe quel pays [...] de manière relativement aisée et précise", explique le quotidien en citant des experts.

Les utilisateurs de cette technologie rentrent un numéro de téléphone dans un portail informatique qui collecte des informations depuis des bases de données tenues par les opérateurs téléphoniques, indique The Washington Post, qui se fonde sur les documents confidentiels de plusieurs entreprises, comme des brochures promotionnelles. Le système de surveillance peut ainsi savoir quelle antenne relais la cible utilise.

A la portée de n'importe quel petit dictateur

Le quotidien précise que cette technologie exploite les failles d'un réseau mondial de partage de données utilisé par les opérateurs de téléphonie mobile, insuffisamment protégé.

L'usage de cette technologie peut être complété par celui d'un autre système permettant d'intercepter des appels et du trafic internet, d'activer des micros ou d'accéder à des documents, lorsque la localisation d'une personne est approximativement connue.

Selon un responsable du secteur, des dizaines de pays auraient "acheté ou loué ce genre de technologie au cours des dernières années". "N'importe quel petit dictateur ayant de quoi se payer ce système peut espionner des gens partout dans le monde", déclare Eric King, directeur adjoint de l'organisation Privacy International. Des experts ajoutent que des organisations criminelles pourraient aussi en tirer profit.

Commentaires récents

  1. HEP

    Faire la distinction entre la sécurité et l'espionnage est très difficile.
    Je pense que le vol organisé par les cols blancs ne doit pas être oublié sous prétexte que la rue mérite d'être surveillée.

  2. Beno

    Des informations collectées de manières illégales sont irrecevables devant un quelconque tribunal digne de ce nom.
    Donc à part pour de la filature, je ne vois pas comment ce genre de données peut être exploitée.

  3. rossignol de mes amours

    Le problème étant le tribunal digne de ce nom.Vous êtes sûr que ça existe? Si ça existe il ne peut être qu'une exception,il n'est donc plus quelconque....

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