Source : Romandie
L’accrochage en Irak entre des forces spéciales canadiennes et le groupe État islamique (EI) suscitait mardi la colère de l’opposition à Ottawa, selon qui le gouvernement n’a pas dit la vérité sur la participation du Canada à la coalition internationale.
Présent sur la ligne de front pour préparer le bombardement de cibles de l’organisation ultra-radicale, un commando canadien s’est retrouvé sous le feu de jihadistes et a répliqué en mettant hors d’état de nuire un mortier et une mitrailleuse.
Aucun canadien n’a été blessé lors de l’affrontement, a indiqué l’état-major en annonçant lundi cet échange de coups de feu, survenu au cours des sept derniers jours.
Il s’agit du premier engagement au sol révélé entre un pays de la coalition et l’EI.
Si l’armée canadienne a plaidé l’autodéfense, le principal parti d’opposition, le NPD, a plutôt jugé que cet incident venait changer la nature de la mission canadienne en Irak. Cette dernière, telle qu’approuvée début octobre par le Parlement, ne prévoit aucun engagement militaire au sol, mais uniquement des attaques aériennes et la formation de l’armée irakienne et des milices kurdes.