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Les états d'Afrique de l'Ouest ont approuvé l'Accord de partenariat économique avec l'Union européenne

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Les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont approuvé l'Accord de partenariat économique avec l'Union européenne. Les négociations ont été difficiles, en raison notamment de divergences sur le taux de libéralisation et le calendrier de démantèlement tarifaire.

Les seize pays membres de la Cedeao ont approuvé définitivement le 10 juillet, au cours de la 45e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etats de la communauté ouest-africaine tenue à Accra, la signature de l'Accord de partenariat économique avec l'Union européenne (APE). Cette décision fait de la Cedeao, la première région africaine à avoir signé un tel accord commercial avec l'UE. L'Afrique de l'Est et Afrique australe sont toujours en pourparlers avec Bruxelles. Idem pour l'Afrique centrale où le Cameroun a toutefois décidé de faire cavalier seul et a fait approuver un APE intérimaire par son parlement.

Le texte approuvé par les chefs d'État et de gouvernement des pays concernés* prévoit la mise en place d'un accès libre de droit sur les marchés ouest-africains pour 75% des produits européens. Cette libéralisation devrait se faire progressivement sur une période de vingt ans.

La Commission européenne s'est félicitée de cette décision de la Cedeao dans un communiqué de presse daté du vendredi 11 juillet et a salué ce qu'elle interprète comme un signe favorable pour une intégration renforcée entre l'UE et l'Afrique.

Sans qu'il ne s'agisse à proprement parler de compensations, de nombreuses mesures d'accompagnement ont été prévues dans le cadre de cet accord, à l'image du programme de "APE pour le développement" (PAPED). Il s'agit en l’occurrence de l'enveloppe européenne destinée à accompagner les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) dans la mise en œuvre des APE.

L'UE s'engage aussi à accorder aux entreprises africaines "des conditions plus avantageuses que celles qui s’appliquent aux exportations européennes vers l’Afrique" rapporte le communiqué de la Commission européenne.

Celle-ci assure en outre que les pays concernés par l'APE resteront en mesure de "protéger [les] produits agricoles névralgiques de la concurrence européenne en maintenant des barrières tarifaires ou, au besoin, en instituant des mesures de sauvegarde".

Dans son communiqué la commission européenne précise, qu'en signe de soutien à la production agricole locale, l'UE a accepté de "ne pas subventionner ses exportations agricoles vers l’Afrique de l’Ouest".

Le sommet d'Accra a par ailleurs permis de jeter les bases d'une politique commerciale commune entre les Etats de la Cedeao, notamment grâce au tarif extérieur commun (TEC). Ce taux prévu de 35% devrait s'appliquer à toutes les marchandises provenant de l'extérieur de la région à partir du 1er janvier 2015, sauf celles entrant dans le cadre d'un accord commercial, notamment celles couvertes par l'APE signé avec l'UE.

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