Source : AFPS
Les centaines de milliers de nos concitoyens qui manifestent dans un calme impressionnant leur volonté de vivre ensemble en ces jours de deuil sont pénétrés du souci d’éviter toute provocation des fauteurs de haine.
Or nous apprenons par les médias israéliens que pourraient prendre place au premier rang de la manifestation républicaine de dimanche à Paris Avigdor Lieberman, Naftali Bennett ou Benjamin Netanyahou. Lieberman qui avait naguère implicitement appelé à utiliser la bombe atomique sur Gaza. Bennett qui s’est vanté d’avoir tué beaucoup d’Arabes. Netanyahou, le bourreau de Gaza.
Nous demandons à nos gouvernants de ne pas accepter leur présence qui reviendrait à les blanchir, alors que leur place est sur le banc des accusés de la Cour pénale internationale (CPI).
Netanyahu ,avec son videur lieberman,est venu salir l’esprit de cette commémoration. Originaire de lithuanie,il trouve normal de tuer des palestiniens et de les déposséder de leurs terres et de leurs biens exactement comme les nazis ont anéanti le peuple juif.
Quelle attitude devrait adopter un réfugié palestinien qui a été dépossédé, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, par la force, de sa terre et de sa maison aussitôt occupées par des Juifs venus de Pologne, d’Union soviétique et d’Allemagne ? Comment des gens qui ont connu les camps de la mort peuvent-ils être aussi sanguinaires que des nazis ?
La réponse la plus logique est que les Juifs qui ont vécu ces situations abominables à Dachau, Treblinka et ailleurs, ne devraient jamais accepter l’extermination du peuple palestinien ou alors la Shoah ne servirait plutôt qu’à émouvoir les consciences occidentales et se faire pardonner d’avance les atrocités qui vont se commettre sur les Arabes de Palestine. Les porte-voix du sionisme s’évertuent à avancer que les Palestiniens n’aiment pas la vie et leurs enfants car ils leur apprennent à mourir.
Un citoyen occidental ne se sacrifierait-il pas pour préserver la vie de ses parents, de ses enfants ou défendre son pays contre l’oppression? Que ferait-il s’il ne pouvait plus subvenir aux besoins de sa famille parce que l’ennemi a fermé les portes du camp ?
Le combat légitime pour une cause noble trouvera toujours des gens courageux qui iront jusqu’au don de leur vie dans le but d’affaiblir l’ennemi par n’importe quel moyen, pourvu qu’il ait très mal. Si la personne est croyante, elle est intimement convaincue que son action la conduirait au paradis et l’éloignerait de cette chienne de vie que lui imposent ses tortionnaires. Elle considère qu’elle n’a plutôt rien à perdre mais au contraire tout à gagner.
Le terme de tortionnaire s’applique au soldat d’occupation. Afin de l’anéantir, on identifiera comme cible le colonisateur, sa famille ou ses coreligionnaires militaires ou civils. Le résistant ne sera aucunement bouleversé par la disparition de ses ennemis. L’atteinte morale ou physique à cette force d’occupation sera à la mesure de la douleur de son peuple ou de sa fratrie. Dans son esprit, il ne fait qu’appliquer la loi du talion. Il s’efforcera de faire plus de dégâts et de vacarme médiatique. La réaction du monde, offusqué par l’acte violent, s’avèrera négligeable pour le résistant, puisque la tragédie de son peuple ne rencontre aucun écho favorable auprès de ces indignés.
La notion de la mort est relative et ne peut avoir la même signification pour une personne qui voit chaque jour les maisons de ses voisins détruites, ses proches tués, ses parents outragés, ses droits ignorés et ses frères et sœurs affamés. Pour ce dernier, quand la mort l’atteint par une balle ennemie ou par le sacrifice ultime, elle ne peut être qu’acte d’amour envers sa famille et son pays. Cela se nomme encore « héroïsme » ou « patriotisme ». La mort de ce combattant est l’issue de sortie de ce cauchemar. André Malraux en dit : « La mort n’est pas une chose si sérieuse ; la douleur, oui » ; et Albert Camus poursuit: « La mort n’est rien. Ce qui importe, c’est l’injustice ». On ne peut accepter ce genre de vie si l’on est sincère et on en voudrait au monde entier.
Dans l’indifférence générale, ce drame le touche depuis plus de cinquante ans, lui, ce kamikaze. Bien qu’il décèdera suite à son acte, les chars et les bulldozers raseront la maison de ses parents et de ses voisins, et c’est cela le comble de l’injustice. Par ce sacrifice juste et légitime, le martyr entre au Paradis. Telle est la conception du monde arabe. Le fatalisme arabe voit en la mort quelque chose de naturel et le Musulman doit œuvrer dans le bien et le droit chemin comme s’il allait vivre éternellement et œuvrer pour l’au-delà comme s’il allait mourir demain. La mort n’est pas une fin mais un commencement prometteur pour celui qui croit en Dieu et au Jugement dernier. La crainte de Dieu pour le croyant est plus forte que celle qu’engendrent les hommes. Cette bombe humaine n’aurait pas existé si on lui avait laissé sa dignité et la possibilité de vivre et non de survivre. Le calvaire palestinien, sous le regard amusé du monde occidental qui blâme l’enfant arabe tué par les tanks israéliens, est en lui-même un blasphème. Au Moyen-Orient, la résistance est palestinienne et le terrorisme est israélien. Le collectif de pilotes israéliens ayant refusé de bombarder des bâtiments civils condamne la barbarie de l’Etat hébreu. En 2014 Gaza a connu l’enfer et il n’y pas eu de marche des dirigeants europeens et occidentaux. Tout cela n’est que foutaise pour berner le peuple et relever l’indice de popularité des ces gouvernants.