El Yamine Soum est un essayiste français, diplômé en sociologie, relations internationales et d’études latino-américaines. Il est actuellement professeur de relations internationales à Paris III Nouvelle Sorbonne.

Face à la faible couverture médiatique des événements au Venezuela, l’Agence Info Libre a souhaité faire un résumé de la situation sur place depuis la mort d’Hugo Chavez.

Sont évoqués dans l’interview, le bilan de la politique d’Hugo Chavez, son héritage, les questions autour de sa mort, la démocratie vénézuélienne et ses organes de contrôle, une description des deux candidats des dernières présidentielles ( à savoir Nicolas Maduro successeur désigné par Hugo Chavez, et Henrique Capriles Radonski, candidat de droite), la nouvelle politique du gouvernement et sa façon de gérer les évènements récents !

Les récents rapports dénombrent 28 morts et environ 365 blessés depuis le début des manifestations. La procureure générale Luisa Ortega Diaz en marge du Conseil des droits humains à l’ONU a même amené le total des morts à 28 : « Au total, il y a eu vingt-huit morts et trois cent soixante-cinq blessés depuis le début de la contestation au Venezuela » , a-t-elle déclaré à Genève, le jeudi 13 mars. (Source). Informations que les autorités vénézuéliennes démentent…

Pour lire l’article de El Yamine Soum sur le traitement médiatique d’Hugo Chavez, suivre ce lien.

L’interview résumant la situation au Venezuela est disponible ci-dessous :

Nous avons également demandé à El Yamine Soum de nous livrer son sentiment sur l’échange audio, datant de Juin 2013, entre Maria Corina Machado (Membre du parti de centre-droite Vente Venezuela ) et German Carrera Damas (Vidéo de l’échange ci-dessous) dans lequel la membre du parti de Vente Venezuela parle de coup d’état :

Voici ce que le spécialiste de l’Amérique latine a déclaré : « Corina Machado, c’est la version la plus radicale du mouvement de contestation qu’on a actuellement au Venezuela. Pour elle, et elle le dit de manière plus ou moins explicite, il faut passer par un coup d’état. D’une certaine manière elle ne respecte pas les règles de la démocratie, d’autant plus qu’il y a un point qui est important : même si Capriles n’était pas loin de remporter les présidentielles, il y a eu juste après, les élections municipales qui ont conforté le parti de Nicolas Maduro… Donc ces élections municipales, dont l’opposition voulait faire un plébiscite, n’a pas fonctionné dans ce sens. Il va y avoir des élections législatives en 2015, on verra le résultat des élections…

Mais cette personne, qui d’ailleurs pose un problème à l’opposition de type Capriles allait dans cette version radicale parce qu’aujourd’hui, et de manière claire, il y a des appels à la violence pour essayer de faire tomber le gouvernement. Et c’est une personne qui effectivement a des liens assez forts avec une partie de la diplomatie américaine…«