Le mardi 16 septembre restera un grand jour pour l'Ukraine. Mais on ne sait pas encore vraiment de quelle manière l'histoire s'en souviendra. En ratifiant l'accord d'association avec Bruxelles, le Parlement ukrainien a indiqué la direction de l'ouest, un chemin pavé de bien des incertitudes. Mais, dans la même matinée, sur proposition du président Porochenko, la Verkhovna Rada a voté, à huis clos, deux lois cruciales, qui symboliquement signifient que l'est du pays, c'est-à-dire les régions de Donetsk et de Louhansk, 16 % du PIB avant le conflit, pourrait rester à quai.
Les députés ont, dans un premier texte, doté les régions du Donbass d'un «statut spécial», les territoires occupés par les rebelles acquérant une «plus grande autonomie» durant une période de trois ans. Des élections locales y seront organisées le 9 novembre ; l'usage de la langue russe sera autorisé dans les administrations, tandis que les exécutifs locaux pourront désigner eux-mêmes juges et procureurs. En marge de considérations socio-économiques liées à la reconstruction du Donbass, les autorités de Donetsk et de Louhansk auront le droit de «renforcer leurs relations de bon voisinage» avec leurs partenaires en Russie.
La seconde loi pourrait faire tout autant débat. Elle protège de toutes «poursuites criminelles» les «participants aux événements dans les régions de Donetsk et de Louhansk». Il s'agit d'une amnistie offerte aux rebelles armés prorusses, mais aussi aux nombreux groupes de volontaires et mercenaires en provenance de la Fédération de Russie ainsi qu'aux groupes paramilitaires pro-Kiev.
Ce texte se place dans la droite ligne de l'accord de cessez-le-feu signé à Minsk et du «plan en sept points» griffonné par Vladmimir Poutine. «Les Occidentaux ont menacé de ne plus aider l'Ukraine si elle n'acceptait pas le cessez-le-feu», avouait ces derniers jours le vice-ministre de l'Intérieur de Kiev. Avec l'adoption de cet ensemble de lois, Petro Porochenko, qui allait répétant: «Nous n'avons pas perdu la guerre, nous avons gagné la paix», adopte une posture plus réaliste.
Selon Yuriy Yakimenko, directeur adjoint et spécialiste en politique intérieure au centre de recherche Razoumkov de Kiev, les deux lois sont «la contrepartie de Kiev» à l'accord de Minsk, alors qu'en l'état actuel des choses, «l'Ukraine n'a aucun moyen de faire face militairement à l'intervention d'un ennemi extérieur, bien équipé, bien plus puissant». Il s'agit donc pour Porochenko de gagner du temps. «Attention, les lois ne parlent pas d'autonomie, mais d'un statut spécial temporaire pour les régions qui sont sous le contrôle de groupes armés, précise Yuriy Yakimenko. Il ne s'agit en aucun cas d'un abandon de souveraineté sur Donetsk et Louhansk, car, pour cela, il faudrait une modification de la Constitution ukrainienne.»
Néanmoins, ces lois risquent de cliver le paysage politique et l'opinion ukrainienne. «Il y a une demande globale de paix, avérée dans les sondages, mais certaines tendances politiques vont utiliser ce texte pour critiquer le président, prédit Yuriy Yakimenko. Ioulia Timochenko, en perte de vitesse, mais représentative d'un vrai courant, a accusé le Parlement de «légaliser l'occupation du Donbass». Le premier ministre, Arseni Iatseniouk, pourrait également en profiter pour jouer sa propre partition, à l'approche des législatives d'octobre.
Source : Le Figaro - http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/16/01003-20140916ARTFIG00335-ukraine-kiev-accorde-un-statut-special-au-donbass.php
Kiev dans sa grande bonté, leur accorde un statut de "Palestinien de l'Ukraine" ?
C'est la fête, ils auront même le droit de parler leur langue maternelle pendant 3 ans...
ca commence par un statut special et petit a petit le donbass aura son indepandance si les europeen on menacé l ukraine cest que sa sens trop le roussi pour l UE
Tout est question d'argent.
Si la Russie perd l’accès à la mer noire, la Russie se retrouve encerclée par l'OTAN (USA) et ne peut plus faire transiter son gaz.
L'UE veut toute la zone pour que le prix du gaz soit moins élevé.
L'Ukraine fait attention avec les 2 parties car leur situation est loin d’être évidente.
Regardez cette carte où l'Europe veut aussi la Russie depuis au moins 2002 :
http://www.aer.eu/fr/publications/tabula-regionum-europae.html
«Petro Porochenko, qui allait répétant: «Nous n'avons pas perdu la guerre, nous avons gagné la paix»
Tu t'es fait chaudronné la chetron comme une bille tocard.