Moins d’abeilles : la production agricole menacée

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Source : Le point

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Le déclin des abeilles, des papillons ou des oiseaux, essentiels à la pollinisation des cultures, menace une partie de la production agricole mondiale, ont prévenu vendredi des scientifiques chargés par l’ONU d’évaluer le recul de la biodiversité.

« Un nombre croissant de pollinisateurs sont menacés d’extinction, au niveau mondial, par plusieurs facteurs, dont nombre sont dus à l’homme, ce qui met en danger les moyens d’existence de millions de personnes et des centaines de milliards de dollars de production agricole », estime ce groupe d’experts internationaux dans un communiqué.

La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES en anglais), créée en 2012 par l’ONU, dresse ce constat inquiétant dans son premier rapport de plusieurs centaines de pages publié vendredi à Kuala Lumpur, accompagné d’un résumé destiné à éclairer les choix des politiques. C’est la première analyse de cette ampleur jamais réalisée sur ce sujet.

Selon l’IPBES, 5 à 8% de la production agricole mondiale, soit entre 235 et 577 milliards de dollars, sont directement dépendants de l’action des pollinisateurs.

« Sans les pollinisateurs, beaucoup d’entre nous ne seraient plus en mesure de consommer du café, du chocolat ou des pommes, parmi bien d’autres aliments de notre quotidien », a commenté Simon Potts, vice-président de l’IPBES et professeur à l’Université de Reading (Royaume-Uni).

Il existe plus de 20.000 espèces de pollinisateurs, qu’ils soient sauvages comme les papillons ou les bourdons, ou domestiques, comme l’abeille d’Europe (Apis mellifera) qui fabrique du miel.

D’une manière plus générale, les rendements ou la qualité d’au moins trois quarts des cultures mondiales dépendent en partie des pollinisateurs, notent ces chercheurs.

Contrairement au blé ou au riz, la plupart des fruits et légumes, des oléagineux et certaines céréales, qui constituent « des sources importantes de vitamines et de minéraux », sont des cultures dépendantes de la pollinisation. D’où, la mise en garde des scientifiques face à « une possible hausse des risques de malnutrition ».

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