Le figaro
Ces emplois sans activité réelle coûteraient 1 million d’euros par an à la ville. L’élu Philippe Saurel (DVG) s’affaire à la réaffectation des agents dans d’autres collectivités ou services et veille à les «remettre au travail». La capitale de l’Hérault est la ville où le taux d’absentéisme des fonctionnaires est le plus élevé en France.
Une situation qui illustre «les dérives des collectivités», selon les mots du maire. Philippe Saurel (divers gauche), édile de Montpellier élu en mars 2014, doit faire face à un double-problème: le taux d’absentéisme qui atteint 35% dans certains services de la municipalité, et la découverte, après inspection des organigrammes, de «20 à 30» employés qui n’ont en fait pas d’activité. «Ces employés fantômes n’ont pas d’affectation, pas de fiche de poste ou ne sont tout simplement pas présents sur leur lieu de travail pendant leurs horaires. Mais ils figurent sur les organigrammes», explique le maire, qui veut absolument «remettre ces personnes au travail». Ces emplois fantômes existeraient pour certains depuis plusieurs années sans que personne ne s’en émeuve. Coût du scandale: plus de 1 million d’euros par an pour la ville.
L’élu s’attèle donc à les convoquer un à un pour identifier clairement le problème et y remédier. «La situation concerne des agents de catégorie C mais pouvant aller jusqu’à la catégorie A, et sont présents dans tous les services», détaille-t-il. À ce jour, une dizaine ont déjà été réaffectés dans des services différents de la municipalité ou bien dans une autre collectivité. Philippe Saurel envisage même, pour ceux qui ne sont pas en règle, des sanctions allant jusqu’au retrait sur le salaire.
En plus de cette réorganisation, l’élu de Montpellier a mis en place des groupes de travail dans différents services de la ville pour lutter contre l’absentéisme. Le service des aides ménagères du centre communal d’action sociale, et des affaires scolaires de la Ville sont notamment pointés du doigt. En 2014, le classement de l’iFrap des Villes les plus concernées par l’absentéisme des fonctionnaires révélait que chaque agent était absent en moyenne 39,6 jours par an dans la ville héraultaise, la plaçant en première position. «Ce n’est que le début d’une prise de conscience», commente Agnès Verdier-Molinié, directrice du think-tank, à propos des mesures prises par Philippe Saurel.
Il veut s’affairer à les remettre au travail, sérieux ? Donc ça ne vaut pas licenciement ? Les chômeurs motivés à travailler, mais maintenus à la porte de l’emploi, apprécieront. On rêve.
D’autant qu’une trentaine d’emplois fictifs à 1 million d’€ ça fait une moyenne de 2000€ net par employé fictif. Avec un taux de chômage de 14% à Montpellier, j’imagine que ce ne sont pas les remplaçants motivés qui manquent.