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ITALIE – Des violences anti-immigrés éclatent dans la banlieue de Rome

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Agence info libre immigration italie

Depuis plusieurs jours, un quartier de la périphérie de Rome, Tor Sapienza, est le théâtre de protestations de riverains contre un centre d’accueil pour immigrés. Les habitants, exaspérés par un sentiment d’insécurité, se défendent pourtant d’être racistes.

 

« Mais quelle haine raciale ? Quelle violence fasciste ? Et quelle vague d’extrémisme ? Moi j’ai participé aux protestations devant le centre d’accueil d’immigrés, la première nuit et la deuxième aussi. J’ai toujours voté communiste. A chaque protestation, j’ai crié de toutes mes forces qu’on n’en pouvait plus, mais aucune phrase sur la couleur de peau ou la nationalité de ces gens-là n’est sortie de ma bouche. Une fille a été agressée, et la vérité c’est qu’ici on ne peut plus sortir de chez nous le soir. Voilà comment on vit. » Adriana est une petite femme d’une soixantaine d’années. Elle vit à Tor Sapienza, un quartier périphérique de l’est de Rome depuis plus de quarante ans. Veuve, elle habite un logement social et touche 600 euros de retraite par mois. Surnommée « la pasionaria de Tor Sapienza » par La Repubblica qui publie son témoignage, Adriana est l’une des initiatrices des protestations anti-immigrés organisées cette semaine devant le centre d’accueil de la rue Giorgio Morandi et qui ont dégénéré en violents affrontements.
« Rome brûle », « La révolte des banlieues », « La colère éclate », titrent divers journaux italiens pour résumer l’explosion de violence survenue les 10 et 11 novembre à Tor Sapienza. Les tensions couvaient depuis plusieurs semaines – mais on pourrait tout aussi bien dire depuis plusieurs mois. Le 11 octobre, quelque 200 habitants du quartier s’étaient rassemblés sur la place Cesare de Cupis pour protester contre le projet d’implantation d’un nouveau centre d’accueil pour immigrés et demandeurs d’asile dans le quartier et pour réclamer davantage de contrôles policiers dans les camps de gens du voyage qui se trouvent à proximité. Demandes déjà formulées par diverses associations de riverains.

Une nouvelle « guerre des pauvres »

Le dimanche 9 novembre, la tentative de viol – une enquête est ouverte – d’une jeune femme par des étrangers dans le parc qui longe la rue Giorgio Morandi près du fameux centre d’accueil est « la goutte qui a fait déborder le vase », rapporte The Huffington Post. Dès le lundi soir, une manifestation d’habitants exaspérés s’organise devant le centre d’accueil où vivent 36 immigrés africains aux cris de : « Assez des violences ! » « Les immigrés dehors ! » Les manifestants jettent des pierres, les habitants du centre ripostent en lançant des objets depuis les fenêtres, les forces de l’ordre interviennent. Le mardi, après une assemblée d’associations de riverains houleuse, le scénario se répète. Deux cents manifestants sont présents, la violence explose : jets de pierres, affrontements, bombes lacrymogènes. « Des groupes de jeunes gens au visage masqué balancent des cocktails Molotov » et on entend de nouveau des slogans tels que « Les immigrés dehors ! » ou « Vive le Duce ! » rapporte le Corriere della Sera.Les violences font plus d’une dizaine de blessés.

Commentaire récent

  1. Jean

    L’Europe, c’est la paix, OU PAS !
    L’Europe, c’est la prospérité, OU PAS !

    Si ce n’est pas le cas, faudra pas s’étonner de ce qui se rapproche :
    https://www.youtube.com/watch?v=fr4IVTl9FUI
    L’Europe soutient les mêmes fans de foot en Ukraine, et tout va être utilisé pour faire diversion par un conflit de civilisation, pour camoufler les conneries des clowns qui dirigent.

    C’est pour cela qu’il est temps de dépasser les clivages droite-gauche et de nous approprier notre constitution.
    Pour que les décisions viennent enfin du peuple et non de BHL ou de Zemmour…

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