Si les Français sont les meilleurs marins au monde, les Anglais ont toujours eu la meilleure marine , et s’ils quittent le navire, c’est qu’ils savent reconnaître que l’Union européenne coule de façon irrémissible.
Malgré une campagne de presse internationale nous prédisant l’apocalypse en cas de sortie de l’Union Européenne et même une guerre mondiale selon David Cameron, malgré la mise en garde Brack Obama, malgré l’odieuse récupération politique de la mort de la députée britannique Jo Cox et malgré l’appui de tous les people, les britanniques ont nettement penché vers une le « LEAVE » avec 51.9% des votes. La camp du « REMAIN » ne récoltant que 48.1% des votes.
La première leçon que le monde doit en tirer, c’est que les instituts sondages, si prompt à toujours pencher dans le camp des mondialistes, se sont encore trompés puisque ceux-ci ont prédit une avance pour le « REMAIN » tout au long de la campagne et qu’hier soir, à la sortie des urnes, elles annonçaient une avance de 10 points en faveur du maintien ! Avec les campagnes électorales américaines, puis françaises qui se profilent, les journalistes et les citoyens devraient se méfier encore plus de ces instituts autant que des fausses promesses de nos politiques.
Maintenant que le résultat est connu, que va-t-il se passer ?
Ce referendum a déjà un aspect positif : pour la première fois, les médias sont contraint de parler du fameux article 50 du traité de Lisbonne qui prévoit la sortie d’un état membre de l’UE s’il le demande. Chose qu’une grande majorité des citoyens ignoraient. Mais le processus de sortie sera long, presque deux ans, s’il est enclenché, car comme le déclarait William Astor, un proche de David Cameron : » même si le referendum donne le LEAVE gagnant, il n’y aura pas de BREXIT parce que les députés britanniques ne voteront pas la sortie de l’Union Européenne ».
À cet effet, la formule de Jean-Claude Junker restera certainement les annales de la politique : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »
Si le processus est enclenché, nous allons certainement assister à la dislocation du Royaume-Uni : les Écossais voudront rester dans l’UE, de même que les Irlandais, voire du Pays de Galles. Les tiraillements vont bientôt commencer, le spectacle sera grandiose.
#Brexit > le Sinn Fein appelle à un référendum sur une #Irlande unifiée
— iTELE (@itele) 24 juin 2016
#Brexit > Le Premier ministre écossais a indiqué que « l’Ecosse voit son avenir au sein de l’UE », en réaction aux résultats — iTELE (@itele) 24 juin 2016
Pendant que le presse britannique se lamente, il s’agit maintenant pour nos médias de rassurer ceux qui restent dans l’UE des conséquences du Brexit. Hier apocalyptique, la sortie de l’UE du Royaume-Uni sera qualifiée de « chance pour la France et l’Europe » et « sans réelle conséquence » pour nos éditorialistes, feignant d’oublier que le Royaume-Uni est le 4e contributeur du budget européen avec plus de 14 milliards d’euros.
Quid du traité transatlantique ?
Pour les politiques pro-UE, ce sera encore l’occasion de proposer « une nouvelle Europe » ou « un nouveau projet européen », le disque est rayé depuis longtemps, mais le Club est tenace et voudra, coute que coute, imposer les multiples traités de libres échanges pour faire fructifier sa fortune et surtout garder le pouvoir. Le traité transpacifique est déjà bien avancé et Barack Obama voudrait le finaliser avant son départ de la maison-blanche, reste à unifier l’UE et les États-Unis avec le traité transatlantique. Forcément, ce petit contretemps fâcheux avec la sortie de sa tête de pont en Europe, va freiner la progression des négociations, mais rien ne l’arrêtera.
Passée l’onde de choc et le dévissage des marchés financiers, qui permettront à quelques-uns de s’enrichir au passage, les responsables européens vont passer tout l’été à se mettre d’accord sur de nouvelles dispositions et une nouvelle répartition du budget européen pour, in fine, nous annoncer à la rentrée que ce merveilleux projet continue, mais que les États membres sont priés de combler le trou des 14 milliards d’euros du Royaume-Uni.
À terme, pour le Royaume-uni, comme l’Islande ou la Norvège qui a toujours refusé d’intégrer l’UE, la croissance reviendra pas loin de son niveau précédant son intégration, en 1973, soit plus de 6 %, alors qu’elle est environ de 2.7 % aujourd’hui; ce sera certainement le point le plus difficile à expliquer pour nos médias : comment continuer de faire croire aux citoyens qu’il y a un intérêt à rester dans l’Union européenne alors qu’elle n’apporte rien !
David Bonapartian
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Je n’y est pas cru personnellement, c’est une très bonne nouvelle, maintenant il faudrait encor Trump comme président des US, cela foutra une sacré pagaille dans le camp de l’oligarchie mondialiste.
Au moins un exemple de modèle de démocratie; adieu l’Union Européenne pour les anglais ! Et nous ?