L’Agence Info Libre a interviewé Vincent Brousseau (responsable des question monétaires à l’UPR et ancien employé de la BCE) de manière a bien comprendre la mécanique du Qantitative Easing européen annoncé par Mario Draghi. Nous en avons profité pour aborder d’autres sujets économiques d’actualité.
Difficile pour le camarade Brousseau de se sortir du paradigme des banques centrales privées comme la FED, la BCE, etc. dans lequel il a baigné 15 ans de sa vie : à 27mn il se prend les pieds dans le tapis en reprenant le discours stéréotypé des banques privées sensées ne pas sur-monétiser la dette contrairement aux Etats qui auraient la fâcheuse tendance à la sur-monétiser. Ce qui s’est passé pendant les « trente glorieuses » puis pendant les trente années qui ont suivi la loi du 3 janvier 1974 ont prouvé exactement le contraire. Cette idée qjue les Etats ne seraient pas capables de contrôler leur émission monétaire est par conséquent une légende urbaine totalement fausse.
Mais il a l’air honnête et il devrait finir par comprendre que les QE de la BCE (1019 MD€ entre déc 2010 et février 2011 ou les 1200 MD€ annoncés pour le prochain QE) représentent également 24% d’inflation, donc se situent à la limite de l’hyperinflation, selon sa propre définition.
En réalité le problème est moins une question d’endettement qu’une question de soutenabilité de la quantité d’intérêts à verser aux banques privées (50 MD€, soit 100% de l’impôt sur le revenu français, sont siphonnés par les banques privées).
Et c’est d’ailleurs le but de toutes les manoeuvres des banquiers.
C’est pas conséquent la question essentielle du retour à notre souveraineté nationale via le retour à notre souveraineté monétaire.