Source : Futuro-sciences
Selon les dernières statistiques communiquées par les constructeurs autorisés à tester des voitures autonomes sur routes ouvertes aux États-Unis, la fiabilité a encore une importante marge de progression. Mais cet apprentissage en conditions réelles a déjà permis de réaliser des progrès significatifs.
Grâce à l’état de Californie, qui demande aux constructeurs qui travaillent sur des voitures autonomes de publier les chiffres de désengagement* de leurs véhicules, on peut avoir de véritables statistiques sur la fiabilité actuelle des voitures autonomes. Et s’ils ne sont pas franchement alarmants, on est loin d’un « tout va bien mon brave, rien à signaler ». Ceux de Google par exemple sont très intéressants : la société de Mountain View, qui est celle qui a parcouru le plus de kilomètres sur les routes de Californie (exactement 468.682) a inscrit dans son rapport 341 désengagements sur les 14 derniers mois.
Les différents rapports demandés par les autorités californiennes pour continuer les tests sur routes des modèles autonomes sont de qualité variable. Celui de Google, disponible en PDF, est très complet et décrit avec précision les problèmes que les véhicules de test ont pu rencontrer. Par exemple, il y est écrit que, 56 fois, les conducteurs ont détecté un comportement anormal du véhicule qui aurait pu entraîner des soucis de sécurité. 13 fois, les conducteurs des Google Cars ont dû prendre le contrôle du véhicule pour éviter « un contact avec un autre objet ». Cette certitude s’acquiert en reproduisant la situation sur un simulateur qui permet de voir comment elle aurait pu aboutir sans l’aide d’un humain.
Sur ces 13 contacts, 10 ont été provoqués par les véhicules de Google, 3 par des conducteurs d’autres véhicules qui sont entrés en contact avec l’engin autonome. Sur les 10 contacts, Google affirme que deux correspondent à des rencontres avec des cônes orange de sécurité. Cette partie fort intéressante du rapport conclut en affirmant que les accidents ont été évités par un conducteur humain mais que le véhicule n’a pas su le faire. Si cela montre que les voitures autonomes sont loin d’être parfaites, Google n’en reste pas moins sûr de lui. Et va même jusqu’à expliquer pourquoi ces erreurs de parcours sont fondamentales.