L’Allemagne a décidé la sortie du nucléaire pour 2022 en fermant progressivement ses 17 centrales encore en activité en 2011. Ceci risque de lui coûter très cher.
Voilà que le groupe suédois d’énergie, Vattenfall, qui est actionnaire et exploitant de deux centrales nucléaires allemandes se considère lésé par leur fermeture. Il a donc porté plainte devant le Centre International de Résolution des Disputes d’Investissements (ICSID). Ce centre ne se trouve ni à Francfort, ni à Münich, ni à Berlin, mais à Washington près de la Maison Blanche, dans un énorme bâtiment en granit, en verre et en marbre qui appartient à la Banque mondiale. ICSID est l’un des tribunaux d’arbitrage les plus puissants et les plus influents du monde. C’est l’endroit où les conflits entre les Etats et les multinationales montent en puissance.
Selon le Süddeutsche Zeitung, 185 procédures judiciaires mondiales ont lieu en ce moment auprès de l’ICSID. Le cas le plus connu en Allemagne porte donc le numéro ARB/12/12 : Vattenfall versus Federal Republic of Germany. Le litige : Vattenfall réclame à l’Allemagne exactement 4 675 903 975,32 € pour les conséquences financières dues au fait que le Gouvernement allemand a décidé de fermer en 2011 les deux centrales nucléaires de Brunsbüttel et Krümmel dans le Nord de l’Allemagne pour des raisons de sécurité dans la foulée de Fukushima.
Sylvia Kötting-Uhl, porte parole du groupe des Grünen sur les questions nucléaires a fait part de son indignation : « Vattenfall n’a honte de rien. Les centrales de Krümmel et Brunsbüttel ne fonctionnent plus depuis des années à cause des pannes de réacteur et sont un commerce à perte. Faire payer son modèle défaillant par les contribuables est inacceptable » (Frankfurter Allgemeine Zeitung)
Pour ce qui est des détails de la plainte de Vattenfall, c’est l’opacité la plus totale en Allemagne. Pas un seul parlementaire n’a eu connaissance du dossier. Seuls le Vice-Chancelier et ministre de l’économie, Sigmar Gabriel (SPD) et quelques fonctionnaires de son ministère le connaissent.
Selon le quotidien tageszeitung, suite à une question du groupe des Grünen au Bundestag en septembre, sur la plainte du groupe suédois contre la République Fédérale d’Allemagne, Matthias Machning, secrétaire d’Etat à l’économie, a répondu que l’ensemble des coûts devraient s’élever à 9 millions d’Euros. Il ne s’agirait que de frais d’avocats, de traduction et de justice liée à la procédure devant un tribunal d’arbitrage international aux USA. Depuis le début de la procédure en 2012, 3,23 millions d’€ ont déjà été payés sur le budget fédéral.
9 millions ? Mais Sigmar Gabriel lors d’une audition de la commission économique du Bundestag a rendu public le mercredi 15 octobre le montant réclamé par Vattenfall, à savoir 4,7 milliards d’€. Rien à voir avec les quelques millions d’€ mentionnés un mois avant par son secrétaire d’Etat.
Ce cas montre une fois de plus que les accords de libre-échange TTIP/TAFTA prévoyant une large protection des investisseurs ne sont pas acceptables, a dénoncé de son côté Klaus Ernst, député du parti de Die Linke.
La question des tribunaux d’arbitrage est un élément central.dans les négociations sur les accords de libre échange entre les Etats-Unis et l’Union Européenne. Lors de son premier voyage aux Etats-Unis en tant que ministre de l’économie, Sigmar Gabriel, qu’on pourrait appeler aussi Mister Tafta, a insisté sur les grands avantages économiques de TTIP/TAFTA et, dans son discours à l’Université de Harvard, a mis en garde contre les débats hystériques sur le poulet chloré. « Je pense qu’il s’agit d’un projet historique qui répond aux grandes possibilités d’un nouvel agenda transatlantique » (tageszeitung)
L’abandon du nucléaire en Allemagne, à l’initiative des écologistes avec le feu vert des syndicats, porté aujourd’hui par l’ensemble du pays, a révolté les 4 opérateurs des 17 centrales nucléaires en activité. Les trois opérateurs à capitaux essentiellement privés : d’abord Vattenfall a saisi un tribunal d’arbitrage international, puis les allemands RWE et E.ON ont saisi la Cour constitutionnelle allemande, E.ON qui participe à 50% pour Krümmel réclamerait 8 milliards d’€ à l’Etat et RWE qui participe à 33% pour Brunsbüttel demanderait plus de 2 milliards d’€, selon les Echos.
Tout ceci montre que nous devons tenir bon et augmenter notre mobilisation contre TTIP/TAFTA qui prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique se plient aux normes du libre-échange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines, sous peine de sanctions commerciales pour le pays contrevenant, ou d’une réparation de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants. Ceci conduirait à une révision à la baisse des législations et normes européennes (sanitaires, sociales, environnementales).
Aussi, le syndicat IG Bau demande au ministre allemand de l’économie d’empêcher à tout prix ces tribunaux d’arbitrage qui permettent des plaintes d’investisseurs pas seulement contre l’Etat, mais aussi contre les Länder et les communes. Affaire à suivre.
Source : Blog MEDIAPART/ F.DIEHLMANN - http://blogs.mediapart.fr/blog/francoise-diehlmann/261014/ttiptafta-quand-un-groupe-suedois-denergie-reclame-47-milliards-d-lallemagne-pour-labandon
On ne récolte que ce que l’on sème… ou ratifie !
Je ne comprend pas les gens, qui supporte encore ses politiciens, qui font la propagande de l’Europe et l’Euro, même sans suivre les soi disant théories du complot , il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles, on voit clairement que cela ne fonctionne pas on voit clairement que les américains nous volent pour nous détruire, chaque politicien pro européen, est vendu, aussi bête ils ne peuvent pas être.
Bon, on va commencer à se corriger entre nous comme le stipule ou le sous-entend la nouvelle charte de l’AIL. Que la traque commence !
1- « qui supporte » ? Les gens. Donc supportent avec -ent- à la fin.
2- « Ses politiciens » ? Ici, il faut utiliser un adjectif démonstratif et non un adjectif possessif.
3- « qui font la propagande de l’Europe et -de- l’euro ». L’euro est déjà en circulation donc ils ne le font pas et l’euro ne prend pas de majuscule. Donc c’est -de l’euro-.
4- « les soi disant théories du complot » NON. Les soi-disantes, car ici c’est féminin-pluriel.
Je ferai l’impasse sur la ponctuation et la syntaxe !
Stoppons les traités intercontinentaux (le TTIP et le CETA) en signant la pétition
http://mpe-hve.be
Communiqué UPR:
«NOTRE PÉTITION POUR DEMANDER L’ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM SUR LES TRAITÉS DE LIBRE-ÉCHANGE TATFA, CETA ET TISA, VIENT DE FRANCHIR LE CAP DES 7500 SIGNATURES.[…]
Pour signez la pétition:
https://www.change.org/p/gouvernement-français-pour-l-organisation-d-un-référendum-sur-l-accord-de-libre-échange-ue-canada-ceta-le-traité-transatlantique-tafta-et-l-accord-sur-le-commerce-des-services-tisa
Pétition signé, mais ça crains quand même y a que 7500 personne qui s’intéresse a la défense de la nation… On est pas sorti de l’auberge.
7500 en 5 jours, c’est pas mal:
«Moins de 5 jours après son lancement, notre pétition pour obtenir qu’un référendum soit organisé sur ce sujet majeur a déjà dépassé les 7500 signatures. C’est un très bon démarrage, mais il faut amplifier la mobilisation.»
https://www.facebook.com/upr.francoisasselineau
Merci Beno mais tu sais une pétition c’est un peu comme du PQ pour eux… Ils se torchent avec ! Nous ne sommes pas en démocratie les gens n’ont pas leur mot à dire… et c’est pas des signatures qui vont leur faire abandonner un projet qui rapporte des milliards !