Source : Romandie
Total a annoncé jeudi une coupe drastique de ses coûts et investissements cette année, qui s’accompagnera d’une réduction de ses effectifs, après une forte baisse de ses résultats en 2014 causée par la dégringolade des cours du pétrole et des dépréciations massives d’actifs.
Comme les autres majors pétrolières, l’entreprise fait face à une conjoncture très dégradée, du fait de l’effondrement des cours de l’or noir. Ceux-ci ont dégringolé de plus de 50% depuis juin et évoluaient depuis plusieurs semaines autour de 50 dollars le baril en raison d’une offre surabondante et d’une demande peu vigoureuse.
Cette situation aura une conséquence directe sur les effectifs, que Total compte réduire de 2.000 personnes dans le monde en 2015, sur environ 100.000, essentiellement par le biais d’un gel des embauches et de départs non remplacés, notamment dans l’exploration-production, le raffinage-pétrochimie et les fonctions supports regroupées au sein de la holding.
Pour retrouver un peu d’agilité au niveau de la holding du groupe, nous ne remplacerons pas les départs naturels, a indiqué Total, précisant qu’il ne s’agissait pas d’un plan de départs volontaires.
Cette annonce a fait tiquer les principaux syndicats de la major.
On a besoin plutôt aujourd’hui de garder des compétences, de les augmenter pour augmenter les résultats et non pas réduire la voilure. On ne pense pas que ce soit la bonne solution, a réagi auprès de l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe Total, craignant pour la sécurité et les développement futurs du groupe.