Sud Ouest
Même s’il juge « formidable » le soutien dont bénéficie l’hebdomadaire satirique, le dessinateur Luz, « rescapé » de l’attentat, estime qu’il est « à contre-sens de ce que sont les dessins de Charlie »
Luz, l’un des dessinateurs de Charlie Hedbo « rescapés » de l’attentat meurtrier qui a frappé sa rédaction mercredi s’exprime dans une interview au magazine « Les Inrocks ». Il donne son regard sur le mouvement « Je suis Charlie » unanimement repris à travers la France, jusqu’à faire de « Charlie Hebdo » un vrai symbole universel.
« Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles, tout comme nos dessins ». « On doit porter une responsabilité symbolique qui n’est pas inscrite dans le dessin de Charlie », explique Luz. « C’est formidable que les gens nous soutiennent mais on est dans un contre-sens de ce que sont les dessins de Charlie », ajoute le dessinateur, qui travaille à l’élaboration du numéro qui paraîtra mercredi à un million d’exemplaires, contre 60.000 habituellement.