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Plan de la SNCF pour le TGV : hausse des tarifs et remboursement plus difficile

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TGV

La SNCF n’a pas attendu la Cour des Comptes pour savoir que le TGV n’était plus la machine à cash d’hier, et qu’il fallait réagir (lire TGV : Très grande vitesse mais très petite rentabilité). Dans un document confidentiel interne daté du 23 octobre 2014 que la rédaction d’EconomieMatin.fr a pu consulter, la direction envisage de prendre des mesures drastiques pour tenter de restaurer, au moins partiellement, la rentabilité du TGV. Au risque de se mettre à dos une bonne partie des voyageurs.

La marge opérationnelle de l’activité TGV s’est effondrée à 12 % en 2013, quand elle culminait encore à 28 % 2008 ? Qu’à cela ne tienne : la solution proposée par les équipes du marketing de la SNCF, dans un document daté du 23 octobre 2014, soit le jour même où la Cour des Comptes rendait publique son rapport, est tout ce qu’il y a de plus basique : augmenter les tarifs, mais aussi imposer un « durcissement des conditions d’échange / remboursement pour la clientèle loisir ».

Côté tarifs, ce sont les passagers de première classe qui sont prioritairement ciblés par les hausses envisagées dans ce document de travail (la mention PROJET figure expréssément sur la présentation), sans doute parce que ces billets sont le plus souvent pris en charge par l’entreprise, moins regardante à la dépense quant il s’agit de permettre à ses salariés de se déplacer en France pour des rendez-vous d’affaires. La simulation réalisée par les équipes du marketing propose la « refonte de la gamme » tarifaire en Première, par le biais de la « généralisation des Espaces Pro Première avec restauration incluse (hors Lille) ». Difficile en effet de faire « avaler » au client qu’il doit prendre un plateau-repas sur un trajet de moins d’une heure trente…
25 % des passagers Pro Première pourraient passer en seconde

Mais plutôt qu’une hausse proportionnelle au prix du billet – calculé en partie en fonction de la distance – c’est une augmentation de la part fixe du billet (autrefois appelée « réservation » mais sans objet pour le TGV, innaccessible sans), qui est envisagée. De combien ? une « augmentation de 12 euros du tarif Pro 1ere occasionnel, et de 6 euros du tarif Pro fréquence sur les 7 relations concernées », autrement dit sur les principales lignes à grande vitesse, au nombre desquelles Paris-Lyon, Paris-Marseille, Paris-Strasbourg, Paris-Lille et Paris-Bordeaux. Gain espéré ? « Un CA brut additonnel de 15 millions d’euros par an et un gain net de 10 millons d’eurons si on suppose que 10 % de client pro 1ère occasionnels (soit 25 % en tout) passent en seconde du fait de cette augmentation » évalue le document. Un autre scénario envisage une hausse généralisée de 8 euros pour tous les billets de première, pour un gain net espéré de 15 millions d’euros par an, faisant abstraction des éventuels déclassements en seconde classe de certains passagers.

 

Lire la suite de l’article sur le site economiematin.fr

Commentaires récents

  1. Beno

    Avec un réseau ferré et du matériel de moins en moins entretenu, il n’ira pas loin NOTRE TGV.

    1. Beno

      Et avec leurs plateaux repas SODEXO fourrés au glutamate monosodique, ils peuvent aller se faire… chez les chypriotes!

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