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Participation de la France au budget de l’Union européenne (article 22)

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Source : Senat.fr

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II. LA CONTRIBUTION DE LA FRANCE AU BUDGET DE L’UNION EUROPÉENNE

1. Une prévision de 21,51 milliards d’euros en 2016 qui confirme la tendance continue à la hausse du prélèvement

La participation française au budget communautaire prend la forme d’un prélèvement annuel sur les recettes de l’État autorisé en loi de finances (PSR-UE). Ce prélèvement est estimé, par l’article 22 du présent projet de loi de finances pour 2016, à 21,51 milliards d’euros en 2016, ce qui confirme un PSR-UE 2016 en augmentation par rapport à celui voté pour 2015 (767 millions d’euros de plus que le montant prévu par la loi de finances initiale pour 2015, soit + 3,7 %). En 2016, le PSR-UE selon l’ancien périmètre (incluant les droits de douane) représenterait 23,65 milliards d’euros selon l’annexe « Relations financières avec l’Union européenne » au projet de loi de finances pour 2016.

Pour la sixième année consécutive et à la différence des années antérieures, la prévision 2016 ne repose pas sur les hypothèses de la Commission européenne issues de son avant-projet de budget, mais sur le besoin de financement issu du projet du Conseil, tant en matière de dépenses qu’en ce qui concerne les recettes.

Décomposition de la contribution française en 2016

Ressource

Montant
(en milliards d’euros)

Ressource TVA

Dont correction britannique

4,45

1,50

Ressource RNB

17,06

Total

21,51

Source : commission des finances, d’après l’annexe « Relations financières avec l’Union européenne » au projet de loi de finances pour 2016

Votre rapporteur spécial rappelle qu’au sein du PSR-UE, 1,5 milliard d’euros correspond au financement de la « correction des déséquilibres budgétaires » dont bénéficie le Royaume-Uni. Notre pays reste donc le premier financeur du « chèque » britannique.

 

Le calcul de la « correction britannique »

Depuis 1984, et en application de l’accord dit de Fontainebleau, le Royaume-Uni profite en effet d’un mécanisme de « correction », dont est susceptible de bénéficier tout État membre supportant une charge budgétaire excessive au regard de sa prospérité. Le calcul de la correction britannique repose sur la différence constatée entre la part du Royaume-Uni dans les dépenses réparties (c’est-à-dire les dépenses engagées par l’Union sur le sol britannique) et sa part dans le total des paiements au titre des ressources TVA et RNB. Cette différence, exprimée en pourcentage, est multipliée par le total des dépenses réparties. Le déséquilibre ainsi obtenu est remboursé à hauteur des deux tiers au Royaume-Uni.

La charge représentée par la « correction » britannique est répartie entre les autres États membres au prorata de leur part dans le RNB total de l’Union. Pays fortement contributeurs nets, l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas et la Suède bénéficient toutefois, depuis 2000, d’un « rabais sur le rabais », et leur contribution réelle est réduite à 25 % du montant qu’ils devraient théoriquement acquitter. La charge de cette réduction est ensuite répartie entre les autres États membres au prorata de leur part dans le RNB de l’Union.

Source : commission des finances

 

À l’instar des ressources du budget communautaire elles-mêmes, la contribution française a connu des évolutions significatives affectant son montant et sa structure.

Entre 1982 et 2016, le montant en valeur de notre contribution a été multiplié par 5,5 puisqu’elle est passée de 4,1 à 21,51 milliards d’euros.

Cette augmentation a connu quatre phases principales :

1) de 1982 à 1994, la forte croissance des dépenses de la politique agricole commune et de la politique de cohésion a fait passer la contribution française de 4 % à environ 6,5 % des recettes fiscales nettes de l’État ;

2) de 1994 à 2007, la volonté de maîtrise des dépenses exprimée par les États fortement contributeurs nets au budget communautaire a abouti à la stabilisation du PSR-UE entre 5,5 % et 6,6 % des recettes fiscales nettes (6,6 % en 2003) ;

3) de 2007 à 2009, on a constaté à nouveau un mouvement de hausse, atteignant un pic exceptionnel en 2009 suite à l’entrée en vigueur de la DRP (année au cours de laquelle le PSR-UE a représenté 9 % de nos recettes fiscales nettes) ;

4) depuis 2010, une hausse plus modérée est constatée et la contribution française devrait ainsi représenter, en 2016, 8,2 % de nos recettes fiscales nettes.

Évolution de la part du PSR-UE dans les recettes fiscales nationales

Source : annexe « Relations financières avec l’Union européenne » au projet de loi de finances pour 2016

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Commentaires récents

  1. bonfils

    Il faut bien payer les gros salaires de ses politicards de l’UE , et le cout énorme de cette institution de l’UE, qui travail contre les peuples pour l’oligarchie mondialiste, avec 21 milliard beaucoup de troue serai bouché en France SECU retraite ect…

  2. conspirationiste complotiste confusioniste nazi fasciste

    Et moi qui pensais que c’était calculé en fonction de la situation financière et économique de pays … Il faut vraiment quitter cette merde …

  3. lorc29

    il y a des solutions sortir de l’europe de l’euro et de l’otan kenavo

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