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Nouvelles violences pour dégager les manifestants honkongais

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Les Echos

Hong Kong Democracy Protest

Les forces de l’ordre ont à nouveau usé de violence pour dégager l’un des principaux sites occupés par les manifestants démocrates hongkongais. 86 personnes auraient été arrêtées.

Les forces de l’ordre se sont employées, dans la journée d’hier et jusqu’à l’aube ce mercredi, à dégager l’un des principaux sites occupés par les manifestants démocrates hongkongais. Situé dans le quartier de Mong Kok, il avait été le théâtre de plusieurs confrontations violentes au cours du mois d’octobre. De nouveau, cela a été le cas, entre les policiers munis de matraques et les activistes. Officiellement, 86 personnes auraient été arrêtées, accusées notamment d’avoir attaqué les forces de l’ordre. Dans la nuit, les manifestants se sont déplacés dans d’autres rues du quartier, mais les autorités semblent décidées à élargir, aujourd’hui, leurs opérations afin de faire place nette. Elles agissent avec un mandat de la justice, qui a ordonné que la voie publique soit dégagée.

De plus en plus, les manifestants semblent perdre leur marge de manœuvre. La popularité de leur mouvement a nettement baissé, en raison notamment des blocages qu’il occasionne dans la ville. Malgré tout, ceux qui sont encore sur place affichent leur détermination à rester combattifs. De fait, ils n’ont pas obtenu la moindre concession dans leur combat pour un suffrage universel authentique en 2017. D’après le « Wall Street Journal », Pékin réfléchirait toutefois à faire un geste. Il serait question de revoir la composition du Comité chargé de choisir les candidats à l’élection. C’est l’existence même de ce comité, piloté par Pékin, qui est contestée par les manifestants : ils jugent qu’une élection dont les candidats ont été présélectionnés n’est pas démocratique. Le pouvoir central chinois serait prêt à envisager que Comité soit plus représentatif de la population hongkongaise. Mais à l’évidence, Pékin continuerait d’en conserver le contrôle de la majorité des membres.

Pékin punit des parlementaires britanniques

Que les choses soient bien claires : les problèmes qui secouent actuellement Hong Kong relèvent des affaires intérieures chinoises et ne sauraient en aucun cas faire l’objet d’interférence étrangère. Tel est le message que vient de faire passer le pouvoir central chinois, en prenant une décision qui a débouché sur l’annulation d’un voyage de parlementaires britanniques en Chine. Ce déplacement devait se dérouler à Shanghai, mais le trajet prévoyait une escale hongkongaise. Or, l’un des parlementaires qui devait y prendre part, Richard Graham, avait pris position au sujet de Hong Kong, appelant la Grande Bretagne à respecter les engagements qu’elle avait pris lors de la rétrocession de sa colonie à Pékin. Une façon de dire que Londres se doit de défendre le principe baptisé « Un pays, deux systèmes », censé garantir une autonomie politique de Hong Kong vis-à-vis de la mère patrie. Il avait exhorté son pays à ne pas s’associer au « déclin tendanciel » de Hong Kong, dû à l’intrusion croissante de Pékin dans les affaires du territoire. Richard Graham connaît bien Hong Kong, y a vécu, et parle à la fois cantonais et mandarin. Pékin a donc fait durer la délivrance de son visa, au point que la délégation de parlementaires a fini par lancer un ultimatum : si ce visa n’était pas délivré avant lundi, 5 heures, le voyage serait annulé. Cela n’a pas faire reculer les autorités chinoises.

Samsung met de l’ordre dans sa gouvernance “spaghetti”

Depuis la grave crise cardiaque de son président Lee Kun-hee, en mai dernier, le géant japonais Samsung a enclenché une profonde restructuration de sa très complexe organisation capitalistique, parfois comparée à un plat de spaghettis, afin de faciliter la prise de pouvoir des héritiers du dirigeant de 72 ans qui ne reprendra probablement plus jamais les commandes du conglomérat. Ce matin, le groupe a ainsi annoncé qu’il allait vendre plusieurs de ses entités à Hanwha, un autre conglomérat sud-coréen pour un montant global de 1.900 milliards de wons (1,4 milliards d’euros). Il va céder, courant 2015, sa branche spécialisée dans les équipements militaires Samsung Techwin Co. ainsi que les parts qu’il détient dans la coentreprise Samsung Thales Co., montée avec le groupe français Thales. Dans le secteur de la chimie, il va se séparer de Samsung General Chemicals et revendre ses parts dans Samsung Total Petrochemicals, créée avec le pétrolier français. Ses ventes qui seront, de fait, réalisées par plusieurs filiales de Samsung Grouo qui détenaient des parts dans ces quatre unités permettra, selon les analystes, de clarifier, la structure du conglomérat et de lever des fonds pour permettre aux enfants de l’héritier, et notamment à son fils Jay Y. Lee qui sera propulsé à la tête du géant, de renforcer leurs contrôles sur d’autres divisions permettant de dominer capitalistiquement l’ensemble des sociétés du groupe. Ces dernières semaines, plusieurs introductions en bourse ont été enclenchées par Samsung afin d’accélérer ce processus de transition.

Sony ne se voit plus sur le podium mondial des smartphones

L’an dernier, Sony se rêvait encore en troisième géant mondial des smartphones derrière Samsung Electronics et Apple. Mais la chute rapide de ses ventes et les difficultés de sa division mobile, qui accumule les pertes trimestrielles, ont contraint le groupe japonais à revoir ses ambitions à la baisse. Lors d’échanges avec des investisseurs, Hiroki Totoki, le nouveau responsable des activités mobiles de Sony, vient, lui-même, de reconnaître que l’entreprise avait été longtemps trop optimiste. “Notre mission est maintenant de rendre cette activité profitable même si nous encaissons une chute de nos ventes de 20% ou 30%”, a expliqué le dirigeant, selon l’agence Dow Jones. Sony qui estime que le smartphone est, comme les téléviseurs, une plateforme incontournable du monde digital sur laquelle il peut notamment écouler son offre de contenu (cinéma, musique, télévision…) n’envisage pas d’abandonner cette activité. Pour réduire les pertes de la division mobile, Hiroki Totoki se propose de réduire la gamme d’appareils proposés et de se recentrer sur certaines zones géographiques jugées porteuses. Une restructuration qui pourrait se traduire par de nouveaux licenciements.

Yann Rousseau

Crédits Photo > Mashable/Vincent Yu/AP

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Commentaires récents

  1. bonfils

    Si les USA essai de déstabiliser la Chine, il risque de tomber sur un os, ce n’est pas la Syrie ni l’Ukraine, le Chine à une puissance de frappe qui ne se limite pas à l’armée mais également à la monnaie.
    La fin de l’hégémonie du Dollar arrivera, et tant mieux pour tout le monde.

  2. jojo

    Il y a une grosse coquille dans l’article des échos: Samsung est sud-coréen.
    Aujourd’hui, le groupe pèse plus que total en chiffre d’affaire, 24% du PIB sud-coréen, c’est devenu une institution !

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