20 novembre 2014
Trouver un stage est souvent une galère. Avec la loi prévoyant depuis la rentrée de payer les stagiaires en travail social 536 euros par mois, c’est devenu une équation insoluble : près de 120 étudiants (futurs éducateurs de jeunes enfants, spécialisés, assistantes sociales…) ont manifesté vers 13 h dans le centre-ville de Lille pour rappeler que l’Etat a omis de prévoir le financement de ces gratifications dans les budgets des structures accueillant les stagiaires.
« C’est paradoxal, avoue Ludivine au milieu des manifestants. D’un côté, on est contents qu’une loi redore le blason du stagiaire en travail social en lui donnant des droits pour éviter les abus (gratification obligatoire de 536 euros, limitation du nombre de stagiaires par structure, mêmes avantages que les salariés de la structure). Mais d’un autre, on ne trouve plus de stage parce que les structures, qui sont financées par l’Etat, sont dans l’incapacité de consacrer un budget à la gratification des stages. » Elle résume : « On est face à une impasse : pas de stage = pas de diplôme. » Etudiante en première année à l’IRTS de Loos pour devenir assistante sociale, Ludivine doit décrocher un stage de quatre mois à partir du printemps : « Une vraie galère ! A moins d’accepter de renoncer à la gratification… »
En théorie, la loi relative au développement et à l’encadrement des stages adoptée l’été dernier prévoit de nouveaux droits pour les stagiaires : durée du stage, limitation du nombre de stagiaires par an dans la structure, avantages (tickets restaurant, frais de déplacement…), gratification pour tout stage de deux mois et plus… Tous les employeurs du secteur privé, public ou associatif sont concernés.
La mobilisation des étudiants en travail social est nationale. Une manifestation est prévue à Paris le 12 décembre. Dans le cortège de la manifestation lilloise revendiquant le déblocage par le gouvernement d’une enveloppe de 70 millions d’euros destinée à permettre à chaque étudiant du social à obtenir un stage gratifié, défilaient aussi des étudiants d’autres disciplines : en France, 1,2 millions de lycéens et étudiants tentent chaque année de décrocher un stage dans des entreprises ou d’autres organismes d’accueil, pour découvrir le monde de leurs potentiels futurs employeurs et se frotter concrètement au métier qu’ils veulent faire.
Ah je croyais qu’ils défilaient pour le côté « social » de leur métier, mais en fait c’est juste par égoïsme…
Il y a beaucoup de monde prêt à vivre de la misère des autres !
Eux ils toucheront un salaire et auront les congés, pendant que ceux qui viendront les voir, s’entendront dire : « on ne peut rien faire dans votre cas ».
Minable…T’es pas travailleur social toi Jean, je me trompe ?