Economie matin
« Coup de tonnerre sur l’aide sociale en Essonne » c’est le titre du très sérieux journal Le Monde qui revient sur cette information qui commence à faire gloser et il y a de quoi, car c’est en particulier les départements qui versent la très célèbre allocation de survie et d’achat de la paix sociale à savoir le RSA ou anciennement le RMI.
Cela était parfaitement prévisible et totalement prévu !
On me dit souvent que je suis « pessimiste ». Il y a plusieurs années que je dis qu’il arrivera un moment où les finances publiques ne permettraient plus de faire face aux dépenses sociales de notre pays. Il ne s’agit pas ici de débattre sur le bien fondé ou non de notre politique sociale, il s’agit simplement de rappeler un fait qui devrait faire réfléchir toutes celles et tous ceux qui dépendent de la dépense publique.
La dette de la France est officiellement de presque 100% du PIB et la dépense publique représente 57% du PIB !!
Oui ce chiffre je le répète à l’envi, 57% du PIB. Alors comme à chaque fois des esprits éclairés m’expliqueront que les fonctionnaires créent de la richesse, ou que la dépense publique vient augmenter le PIB… oui et on s’en fiche comme d’une guigne, car là n’est pas la question. Je me fiche de savoir si Pierre ou Paul de la DDE, enfin maintenant je crois que c’est la DDTM (la même chose mais on change régulièrement une ou deux lettres histoire de dire qu’on fait des rêêfôôôrmes), font du bon travail ou si c’est des tires au flanc, je vous dis, qu’en terme macro-économique, un Etat dont la dépense publique est de 57% de son PIB est en faillite, mort, fini, terminé, plus rien, pas d’espoir, situation « irrémédiablement compromise » comme on dit chez les banquiers.
Pourquoi ? Parce que même en taxant 100% des 45% de création de richesse privée du PIB et bien cela n’est pas suffisant pour financer les 57% de dépenses publiques. C’est pour cela qu’il y a un recours sans fin à l’endettement, sauf qu’il arrive un moment où on ne peut plus emprunter, même quand on est un département, même quand on est un Etat. Il n’y a plus d’argent et le jour où il n’y a plus d’argent, il faut couper dans les dépenses, les vraies. Celles qui vous concernent, celles qui nous concernent tous.
C’est les allocations chômage, familiales, ou encore les subventions aux associations sans oublier évidemment les aides au logement ou encore… le RSA et les pensions de retraites. Ce n’est pas bien ou mal, c’est comme ça ! Y’a plus de pognon… mais personne ne veut le comprendre c’est-à-dire l’entendre comme tel et se préparer aux conséquences réelles d’un tel énoncé !
Mais non Charles, tu es pessimiste, la France est un pays riche ! Hahahahahahahahahaha, j’adore cette réplique culte qui économiquement ne vaut pas tripette, fleure bon la supériorité du bon blanc qui a oublié de voyager en Asie; je vous assure que l’on se sent vite nettement moins riche, surtout encore ce qui concerne nos infrastructures qui pour l’essentiel datent du Général de Gaulle et des années 60.
La France est pays qui dépense depuis 40 ans plus qu’elle ne gagne !
Le Monde découvre donc ébahi comme la France entière qu’un département peut faire « faillite », ne plus « payer » ce qu’il doit… quelle découverte. Le réflexe sera donc d’en appeler à l’Etat. Au bout du compte et malgré les querelles entre droite et gauche il est fort probable que l’Etat vole au secours de l’Essonne, mais ce n’est que reculer pour mieux sauter car il arrivera un moment où l’Etat ne pourra pas sauver tous les départements, or il va falloir sauver tous les départements, en particulier pour le versement du RSA.²
L’État dépense trop, il faut réduire ses dépenses, c’est vrai. Quelles dépenses? On en discute, et on ne parle jamais de réduire la plus grosse dépense et la plus inutile, les intérêts financiers.
Les impôts sur le revenu sont trop élevés, c’est vrai. Mais plus de la totalité des recettes fiscales sont utilisées pour payer les intérêts de la Dette de l’État. Rien d’autre.
Que l’endettement de l’État soit monstrueux, c’est certain.
Il faut ajouter l’endettement des collectivités (communes, départements, régions, intercommunalités,..) + celui des établissements public (universités, hôpitaux, ), des entreprises publiques (SNCF, ErdF,…), des organismes sociaux (Sécurité sociale, Unedic, caisses de retraites,…). Dans l’Essonne, il y a une caserne de pompiers qui a été financée avec un prêt toxique de Dexia dont les intérêts sont monté à 30 % / an, ils paient en intérêt une caserne neuve tous les 3 ans. Ils n’ont plus les moyens de se payer des camions ni de l’essence.
Ensuite, ce n’est pas au % du PIB qu’il faut la rapporter, mais au % des recettes fiscales permettant de les rembourser.
Ensuite ce sont les intérêts qu’il faut rapporter aux recettes fiscales de l’État. On doit être à 140 %.
Le lobby des banques vous explique que pour pouvoir continuer à payer ces montagnes d’intérêts, l’État doit supprimer toutes les autres dépenses. Qu’il faut que l’État vende tout ce qu’il possède comme activités rentables: les autoroutes, EdF, tout son patrimoine, il faut liquider l’État et les communes pour donner l’argent à des banques apatrides.
Le problème n’est pas du tout que l’État dépense trop, c’est qu’il dépense trop en intérêts, il dépense tout en intérêts.
Aussi longtemps que l’on ne maîtrise pas notre monnaie, la dette augmentera, et contrôlera notre politique, il faut sortir de l’UE et de l’Euro, nationalisé les banques, c’est la seul et unique solution, l’Euro est de l’argent dette entre la main des banques privé.
S’il n’y avait pas la coup du capital qui représente 300 milliard rien quand France, on pourrai peut être vivre avec l’Euro mais malheureusement l’Euro à été crée pour cela, enrichir la finance privé par l’usure, une grande parti de l’argent des impôts va dans la poche de privé, une nation qui ne contrôle pas sa monnaie n’a aucun pouvoir sur son économie, le problème est que beaucoup de gens sont accrocher à l’Euro par ignorance, par peur, je pense que seul un grand crash financier pourra nous sortir des griffe de la finance privé.