RFI
Les militaires français engagés en République centrafricaine (RCA) dans l’opération Sangaris sont nombreux à porter les séquelles des combats. Blessures physiques bien sûr, mais aussi «blessures invisibles», autrement dit le syndrome de stress post-traumatique, une atteinte qui touche 12 % des militaires selon un rapport d’information que viennent de publier deux députés.
Le traumatisme psychique comme blessure de guerre est connu depuis la Première Guerre mondiale. Mais il aura fallu attendre 1992 pour qu’il soit reconnu en France par un décret comme blessure de guerre. Et une autre décennie encore pour qu’en 2011 suite à « l’engagement en Afghanistan et son impact sur l’opinion publique, une véritable politique d’accompagnement des blessés psychiques voit le jour ». Un premier plan d’action érige alors « la prise en charge des troubles psychiques », relèvent les deux auteurs du rapport Olivier Audibert-Troin (UMP) et Emilienne Poumirol (PS).
Bilan très négatif pour Sangaris
Les deux parlementaires ont relevé que depuis 2007 plus de 1 000 pathologies psychotraumatiques ont été enregistrées dont 80 % liées au conflit en Afghanistan. Le rapport insiste également sur l’importance des « sas de décompression », ces haltes qui en proposant un accompagnement psychologique permettent aux combattants de reprendre pied à la fin de leur mission, avant le retour à la « vie normale » quelques jours plus tard.
Celui installé à Chypre pour les combattants rentrant d’Afghanistan a été d’ailleurs visité par les auteurs du rapport. « L’apport du sas est indéniable, écrivent-ils, pleinement convaincus de son utilité en matière de détection des conduites à risque et des troubles psychiques ». Or, pour l’opération Sangaris 1 débutée en décembre 2013 en Centrafrique, aucune structure équivalente à celle de Chypre n’était en place, alors que les opérations dans ce pays étaient particulièrement éprouvantes.
Nous vous invitons également à découvrir les témoignages de soldats français partis en Afganistan dans notre reportage « Les fantômes d’Afghanistan » :
Les fantômes d’Afghanistan par agenceinfolibre
A voir ou revoir également le témoignage de Slim Rehouma vétéran de la guerre d’Afghanistan
Je tient a faire une correction J’ai fait sangaris de février à juin dernier en tant que que combattant et même si nous avons été peu à bénéficier du sas à Chypre, ma compagnie et plusieurs autre ont pu y passer quelques jours.
Etienne Chouard: « Les militaires sont aussi des hommes et ils doivent être protégé des abus de pouvoirs »
Si une preuve (si il en fallait une) la voilà, le gentil virus peut se développer aussi dans les corps de défense national.
SVP Agence info libre pouvez me donner la bande son du reportage « Les fantômes d’Afghanistan ».
Sinon très très très bon reportage cela fait plaisir d’avoir les versions des personnes qui ont été réellement au combat et non pas des « merdias » mainstream.
Ok je viens de finir le reportage et j’ai pu voir la bande son xD
Perso j’ai une petite info correctrice à apporter. Pour les français qui partent en Centrafrique il y a un sas qui va être (ou qui est déjà) mis en place. J’ai un ami dans l’infanterie parti récemment qui m’a dit qu’à la fin de l’opex il est prévu qu’ils passent 3 jours au Sénégal en décompression.