Le Figaro
En Syrie, la démarcation entre le bien et le mal est une zone floue. Les Kurdes syriens, ennemis du régime de Bachar el-Assad, ennemis du groupe djihadiste État islamique, alliés des États-Unis, sont accusés, dans un rapport publié par Amnesty international, d’avoir commis des crimes de guerre.
Selon l’ONG, qui a recueilli les témoignages de réfugiés, les Kurdes sont responsables de déplacements de population forcés. Ils auraient volontairement et systématiquement détruit les maisons de plusieurs villages afin d’obliger leurs populations à fuir. En d’autres termes, ils sont accusés de pratiquer une forme de nettoyage afin de chasser les populations non-kurdes des régions qu’ils administrent, trois zones dans le nord du pays où vivent environ 2,5 millions de personnes (voir l’infographie ci-dessous). Parmi elles, outre les Kurdes, se trouvent des minorités syriaques et arméniennes, arabes et turkmènes. La plupart des victimes de ces déplacements sont issues de ces dernières, bien que des Kurdes aient été également touchés par des destructions de maisons.