Le Monde
Les Verts ne sont plus les seuls à s’inquiéter de l’état du parc nucléaire belge, du redémarrage controversé de deux réacteurs, il y a quelques semaines, et de la prolongation pour dix ans – décidée fin 2015 par le gouvernement – des deux unités, les plus anciennes, Doel 1 et Doel 2, qui datent de 1975.
La saga belge, émaillée d’une série d’incidents récents, généralement minimisés par les autorités et l’exploitant, Electrabel (filiale du français Engie), provoque aussi des questions chez les voisins de la Belgique. Au début du mois de janvier, plusieurs partis d’opposition néerlandais ont demandé à leur gouvernement d’intervenir auprès des autorités belges à la suite de l’arrêt, pour « difficultés techniques », de Doel 1, situé à quelques kilomètres de la frontière avec les Pays-Bas. Un problème d’alternateur a entraîné, le 2 janvier, l’arrêt automatique du réacteur qui avait été relancé moins d’une semaine plus tôt, à l’issue de vingt et un mois d’arrêt. Un autre réacteur, Doel 3, avait lui été arrêté le 25 décembre 2015 – quatre jours après sa relance – en raison d’une perte d’eau dans un générateur de la partie non nucléaire de la centrale. Et une panne a aussi frappé Tihange 1, en Wallonie.