9 octobre 2014
Selon les derniers chiffres de l'Institut national de veille sanitaire (Invs), publié dans le mensuel Santé & Travail, chaque année, entre 5000 et 10 000 cancers auraient une origine professionnelle.
« Si la catastrophe sanitaire de l'amiante a fait progresser la réglementation, l'urgence d'une amélioration de la prévention et de la réparation pour les autres cancérogènes demeure toujours d'actualité », souligne le magazine.
En 2010, l’enquête Sumer (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) indiquait pourtant que 16 % des hommes étaient exposés à au moins un cancérigène au travail et 7 % à trois.
Mais le déni reste de mise : on attribue plus souvent la mortalité par cancer des ouvriers à leurs comportements individuels, notamment le tabagisme, mais rarement à leur exposition à des substances chimiques.
Pour Annie Thébaud-Mony, sociologue du travail et directrice de recherche honoraire à l’Inserm, il s'agit d'une « invisibilité construite », autrement dit voulue. Résultat : seuls 0,5 % des cancers sont attribués au travail, et la majorité concernent l’amiante. « C’est l’arbre qui cache la forêt », selon la chercheuse.
Aujourd'hui, au moins 2 millions de salariés sont exposés à des produits chimiques, des jeunes pour la plupart, embauchés en contrat précaire dans la maintenance ou le bâtiment. Les particules diesel et les huiles entières sont les cancérigènes les plus fréquents dans l'atmosphère et sur les lieux de travail.
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Source : viva - www.viva.presse.fr/cancers-professionnels-entre-5-000-10-000-cas-par-an-170064
"le déni reste de mise : on attribue plus souvent la mortalité par cancer des ouvriers à leurs comportements individuels"
C'est clair qu'avec un nombre de nouveaux cas de cancers de 355.000 rien pour 2012, alors seulement 5.000 à 10.000 d'origine professionnel, ça ne colle pas.
Donc des centaines de milliers de nouveaux cas et 149.000 morts par cancer chaque année, vous imaginez bien que vu les sommes astronomiques d'indemnisation que ça engendrerait, les responsables feront tout pour détourner l'attention.
Et c'est aussi une des raisons qui pousse le patronat à avoir des contrats précaires où l'employé en CDD ou intérimaire se chope l'origine d'une maladie professionnelle et quand 7 ou 8 ans plus tard le cancer est assez "gros" pour être détecté, il devient impossible de pointer exactement l'entreprise et le contrat précaire qui l'a induit.
De plus la précarité de l'emploi et du salaire ne permettra pas non plus d'engager la moindre procédure trop complexe (prouver que c'est par exemple tel CDD de 4 mois d'il y a 8 ans qui en est à l'origine).
Surtout quand c'est déjà difficile pour des quasiment "fonctionnaires" avec une carrière unique à la RATP ou la SNCF par exemple...
Et je rappelle que nos "élites" qui se succèdent aux différents gouvernement se focalise sur quelques morts par "terrorisme" chaque année, alors que le cancer en fait 149.000 dans le même temps.
En France si vous êtes fumeur ou étiez fumeur et que vous avez un cancer c'est toujours et uniquement la cigarette, ce n'est jamais à cause du boulot, cela fait des économies à la SECU, une maladie professionnel leur coûte plus chère qu'une simple maladie.
L'industrie du cancer se porte bien.....