Arnie Gundersen est un expert des techniques nucléaires de renommée internationale. Il a fondé l’association « Fairewinds » destinée à informer les citoyens sur l’extrême dangerosité que peut représenter l’énergie nucléaire, ainsi que présenter les alternatives possibles à mettre en place.
Dans cette vidéo, Arnie Gundersen nous explique ce qui s’est produit, le 14 février dernier, sur le site WIPP (Waste Isolation Pilote Plan : Usine pilote d’isolation des déchets) au Nouveau-Mexique. Suite à l’effondrement de la voute de ce cimetière nucléaire creusé à environ 800 mètres de profondeur, une fuite à été détectée dans un conteneur destiné à piéger des matières hautement radioactives comme le plutonium.
Suite à cela, le site a été entièrement évacué, les travaux d’enfouissement interrompus et détournés dans une autre carrière d’enfouissement au Texas.
L’IRSN (Institut de Recherche sur la Sureté Nucléaire) a publié un rapport au constat alarmant, et pourtant non repris par l’ensemble des médias et de la classe politique française….
Le ministère de l’énergie américain, le DOE (Department Of Energy) a annoncé dans un communiqué officiel, vouloir envoyer, la semaine prochain, une équipe au fond de la mine pour reprendre le contrôle complet du site. De notre côté nous notons les éléments suivantes :
- La formation géologique (saline) dans laquelle a été creusé ce site a comme particularité d’être soumise au fluage, une caractéristique de certaines matières d’apparence solide mais qui se comportent aussi comme des liquides. Une cavité creusée dans du sel aura comme particularité de voir son volume « redistribué », autrement dit les parois se tasse avec le temps.
La cohésion mécanique du sel étant très faible, autant enfouir des déchets dans du yaourt !
- Le plutonium 239, présent sur le site, provient des anciennes ogives des armes nucléaires US démantelées suite aux accords SALT et START bilatéraux USA/Russie. Plusieurs centaines de tonnes de Plutonium 239 sont déjà enfouis. La dose mortelle par inhalation est de 5 microgrammes. Le plutonium est enfoui avec de l’américium 241, une matière très chaude car perdant la moitié de sa radioactivité en 392 ans ! Certains colis peuvent chauffer à plus de 300 degrés, ce qui risque de vaporiser dans l’ensemble du volume, un aérosol hautement radio-toxique. L’américium 241 présent sur place fait que n’importe quelle surface du site émet des rayons gamma, rayons très pénétrants dont il est impossible de se prémunir, même avec le port d’une combinaison !
- Aujourd’hui la radioactivité remonte jusqu’à la surface à l’aide des puits d’aération et se trouve piégée dans des filtres à haute performance.
Cette technologie d’enfouissement ne sera viable que lorsque les gaines techniques (Ascenseurs, monte-charges, conduites) seront soustraites à la formation saline. Tant qu’elles en seront à ce stade, une énorme fontaine de radioactivité crachera indéfiniment des matières mortelles à la surface… Enfin, et non des moindres, les alentours de ce cimetière nucléaire sont bourrés de puits de gaz de schiste, dont certains suspectent que la fracturation hydraulique puisse compromettre l’étanchéité du sous-sol, créant autant de cheminées à poison nucléaire que de puits….
Lisandro Dias, avec la participation de Zorglub.
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