Gilad Atzmon, musicien de jazz et auteur de plusieurs ouvrages dont l’un portant sur la politique identitaire juive (The Wandering Who?), s’est vu interdire de monter sur la scène du Théâtre Bonington de la ville de Gedling (près de Nottingham), où il se produit pourtant régulièrement depuis 10 ans sans qu’aucun incident n’ait pu être déploré. A l’origine de cette interdiction, une lettre rédigée par 13 individus peignant Gilad Atzmon comme un prédicateur de haine, dans laquelle il était demandé au conseil municipal de ne pas autoriser le musicien à donner son concert dans la salle publique.
Visiblement convaincue, la mairie (constituée majoritairement de Travaillistes) a donné suite à cette demande. Le 15 janvier, soir du concert, une salle a pu être trouvée à la dernière minute afin d’accueillir Gilad Atzmon, ses musiciens et son public. Quelques jours plus tard, une manifestation de solidarité s’est tenue afin de protester contre la décision de la ville de Gedling.
Un résident de la région, Ross Longhurst, a pris l’initiative d’organiser un « Forum de la liberté d’expression » lundi 2 février, afin que le musicien puisse rencontrer ceux qui le critique et répondre à leurs arguments. Cette rencontre, d’abord prévue au pub Canalhouse, a dû se tenir dans un autre bar car les gérants, sous la pression des détracteurs du saxophoniste, ont dû annuler la réservation.
Ces individus, se revendiquant de l’anarchie radicale, ne sont pas venus participer au Forum. A la place, ceux-ci ont appelé la police, prétextant qu’une émeute se déroulait dans le pub… Des anarchistes, vraiment ? Cela n’a pas causé d’incident et la soirée, à laquelle une vingtaine de personnes ont participé, s’est bien déroulée.
Voici l’introduction de la soirée, en attendant la publication de séquences plus longues en cours de production et de traduction.
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