Par Thibault Philippe
Transparency International (TI) est une ONG née en mai 1993 et qui possède son siège social à Berlin, en Allemagne. Elle affiche pour objectif général de lutter contre la corruption et d’influencer les décideurs publics des pays du monde pour qu’ils prennent des mesures dans ce sens et les appliquent concrètement. L’ONG publie très régulièrement divers travaux et rapports et se présente – bien entendu – comme politiquement non-partisane.
Au mois de décembre 2014, Transparency International fut présente deux fois dans l’actualité :
1) pour la première fois en France, l’ONG « a dressé la carte des 258 cas de corruption avérée en France »
2) la publication du 20ème rapport annuel de TI sur son fameux Indice de perception de la corruption (IPC). Le Monde, jamais à court d’inepties, gribouillait sans rire que « L’Ukraine […] est le pays européen où la perception de la corruption est la plus élevée, un héritage du régime du président Viktor Ianoukovitch ».
Lutter contre la corruption donc. Tout ceci est très louable. Mais dans les faits, nous verrons que cette ONG fumeuse, une de plus, se révèle tout simplement être la courroie de transmission des intérêts anglo-américains et une arme de guerre économique. Les quelques recherches présentées ici datent du mois de juin 2014, certains postes ont donc peut-être échu à d’autres. Huguette Labelle n’est par exemple plus chairman de TI, et nos informations s’appuient sur le rapport IPC de 2013 (avec juste un rajout du classement de la France selon l’IPC publié en décembre 2014). Le lecteur (ou le journaliste, soyons fous !) pourra actualiser de lui-même en se rendant sur les sites dédiés.
L’indice de perception de la corruption (IPC) est LE rapport dont TI tire sa légitimité, sa quasi-exclusivité de fait, et que les journalistes reprennent sans jamais chercher plus loin que le bout de leur nez. Annuel, il classe environ 180 pays selon leur degré perçu de corruption chez les fonctionnaires (public officials) et les hommes politiques.
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