Des hôpitaux indiens achetaient des reins aux « pauvres » pour les revendre à leurs riches patients. Infos internationales

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En Inde, le trafic de rein est un gros BUSINESS.

Cette semaine, la police a arrêté cinq médecins reconnus de l’hôpital Hiranandani situé à Mumbai, dont son président et son directeur général. Ils sont poursuivis pour leur implication présumée dans une affaire de racket d’organes. Un racket qui portaient sur des reins extraits de villageois déhérités.

Agissant sous couverture en tant que travailleur au sein de l’hopîtal, la police a pu mettre à jour ce racket dès juillet après avoir enquêté sur une affaire de transplantation suspecte de rein entre une femme et son mari. Il fût alors découvert que la femme n’était qu’une pauvre villageoise de l’État du Gujarat sans relation avec le receveur du rein.

La loi Indienne ne permet le don d’organes tel que le rein qu’entre proches. Et seulement si le receveur en a réellement besoin. Vendre et acheter des organes est strictement interdit, sous peine de prison et d’une forte amende pouvant dépasser les 2,500,000 roupies (soit 34000€ environ).

Dans une déclaration, l’hopîtal a indiqué avoir demandé au cabinet Ernst & Young de conduire un audit sur les opérations de transplantations.

Ce scandale arrive quelques semaines après que la Police du Gujarat ait arrêté un médecin ayurvedique, Santosh Raut, ce dernier étant suspecté d’être le chef d’un réseau de trafic de reins international. Il serait impliqué dans plus de 1000 transplantations illégales de reins en Inde, au Népal, en Birmanie et au Sri Lanka. Son réseau semble justement être lié au racket de l’hopîtal Hirandani.
Comme de par hasard, Raut, qui avait été arrêté déjà deux fois a pu échapper à ses gardes lors d’un transfert de police.

En juin déjà, un racket similaire avait été mis à jour au sein du prestigieux hopîtal Indraprastha Apollo de New Delhi. Hopîtal au sein duquel certains médecins sont soupçonnés d’avoir falsifié des documents attestant d’un lien de parenté entre les donneurs d’organes et les receveurs. En réalité, les donneurs recevaient 300000 roupies (4000€ environ) en échange de leurs reins. Reins qui étaient par la suite revendus avec à la clé, de juteux profits.

En Inde, la procédure visant les personnes non parentes souhaitant donner leurs reins doit recevoir l’approbation du gouvernement. Ce dernier vérifiant au préalable le caractère non lucratif du don. La seule autre option étant les « morts cérébrales » avec l’accord de la famille ou les personnes décédées. Des solutions très impopulaires en Inde.

Environ 200000 indiens sont en attente d’un rein chaque année. Et la demande est bien plus importante que l’offre. Ce qui contribue à l’émergence d’un marché noir où des rabatteurs peuvent gagner des millions de roupies en achetant à moindre coût des reins à des villageois pauvres et endettés.

« Dans les villages reculés du Bengal Ouest ou du Bihar, la plupart des villageois vivent désormais avec un seul rein. Les opérations sont effectuées localement. » a déclaré Rishi Kant, président de l’association Shakti Vahini à l’ « Hindustan Times ». « C’est un marché émergent où des trafiquants exploitent la misère des plus pauvres ».

Traduit de l’anglais par l’Agence Info Libre.
Article original sur QZ.com

Commentaires récents

  1. bonfils

    Rien de nouveau le trafique d’organe est un business, le marchand n’a pas de conscience, les pauvres sont exploité de toute les manières possible, dans un monde ou seul l’argent fait la loi il n’y a plus de limite pour celui qui en à les moyen, tout s’achète, plus il y aura de pauvre plus les riches seront riche, l’Inde en est un bon exemple, la différence entre riche et pauvre est immense, cela va de la Roll Royce plaqué or, au cadavre en décomposition du malheureux mort de faim dans la rue, c’est notre futur à tous, avec le nouvelle ordre mondial.

  2. Anonyme

    Hormis si les peuples remettent en question, « qu’est-ce que l’argent? »

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