Alors que les États-Unis ont lancé leurs premières interventions aériennes en Irak, nous revenons avec Bassam Tahhan, islamologue et professeur de géopolitique, sur les motivations profondes des américains à intervenir militairement dans cette région.
Les récents évènements en Irak ont beaucoup ému la politique et les médias occidentaux, notamment depuis que la ville de Mossoul est tombée entre les mains de l’État Islamique – EI – (anciennement État Islamique d’Irak et du Levant -EIIL -), à commencer par la fuite des chrétiens d’Irak, puis par la menace qui pèse sur les Yézîdîs irakiens. Tout semble indiquer que l’occident va défendre les minorités religieuses, menacées depuis l’annonce du nouveau calife Al-Baghdadi.
Les premières déclarations américaines annonçant une probable intervention militaire en Irak sont concomitantes avec l’avancé de l’État Islamique vers le Kurdistan irakien. Cette région de l’Irak, devenue de facto autonome à la suite de la chute de Bagdad en 2003, en offrant aux plus grands groupes pétroliers occidentaux, l’occasion de signer des contrats avec cette région pour une durée d’au moins 25 ans. Et ce, malgré le refus de Bagdad, alors impuissant à s’y opposer.
Bassam Tahhan s’intéressera par la suite, à la relation triangulaire complexe entre le Kurdistan irakien, les pays du Moyen-Orient (Turquie, Irak, Syrie, Iran, Arabie Saoudite, etc.) et les pays occidentaux, notamment les États-Unis, afin de dégager, ce qui seraient selon lui, la stratégie géopolitique et les motivations profondes de l’intervention américaine.
Décryptage de l’intervention des USA en Irak par agenceinfolibre