9 mars 2015
Source : goldbroker.fr
Nous avions alerté ici en décembre 2013 à propos de la Directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires (BRRD pour Bank Recovery and Resolution Directive). Ce texte européen inscrit dans la loi ce qui s’est produit à Chypre en avril 2013, on s’en rappelle : le système bancaire en faillite s’était renfloué en sollicitant les actionnaires et les détenteurs d’obligations – rien de plus normal – mais aussi en ponctionnant les déposants avec la confiscation des comptes de plus de 100.000 euros. Il s’agit là d’un vol pur et simple, une remise en cause du droit de propriété. Et si le plancher de 100.000 euros peut rassurer la plupart des épargnants, il s’agit pourtant d’une illusion qui pourrait s’évanouir devant l’ampleur des pertes : Chypre à l’époque avait bénéficié de 10 milliards d’euros d’aide de l’UE et du FMI (soit les deux tiers de son PIB), mais qui pourrait verser une somme équivalente à un grand pays comme l’Espagne, l’Italie ou la France s’il connaissait une crise comparable ?
L’épisode chypriote a servi de répétition générale et désormais tous les pays européens peuvent recourir à cette méthode. La transposition de la directive dans les droits nationaux doit intervenir au 1er janvier 2016 au plus tard, mais l’Autriche a devancé cette date car, justement, une de ses banques connait de graves difficultés. Hypo Alpe Adria a été nationalisée en 2009 suite à des investissements hasardeux, notamment dans les Balkans (son chiffre d’affaires est passé de 1,87 milliard d’euros en 1992 à 43,3 milliards d’euros en 2008 !). Après plusieurs renflouements pour un total de 5,5 milliards d’euros, le gouvernement autrichien a annoncé dimanche dernier qu’il ne verserait plus un euro et que la banque était placée « en résolution ». Celle-ci a immédiatement annoncé qu’il pourrait lui manquer jusqu’à 7,6 milliards d’euros de fonds propres…
Ce ne sont pas les actionnaires qui assumeront la perte (l’État détient la banque en totalité) mais ceux qui ont souscrit les obligations émises par la banque, et pour eux le préjudice sera de l’ordre de 50 à 70%. C’est bien joué : sans cette directive, l’État aurait du payer ! A priori les déposants ne seraient pas concernés cette fois, mais l’avertissement doit porter : la directive « BRRD » a été appliquée en Europe pour la première fois, sans prévenir, sans concertation, en l’espace d’un week end. Pour un Etat la tentation s’avère très forte, il peut arrêter les frais et faire reposer la perte sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations et, éventuellement, les déposants. On ne prendra pas un grand risque en pariant que cette directive sera à nouveau utilisée en Europe.
La décision du gouvernement autrichien ce 1er mars se révèle, à proprement parler, historique mais, comme c’est bizarre, les grands médias n’en disent pas un mot… Désormais nul épargnant européen ne doit ignorer que sa banque peut être mise « en résolution » et ses comptes possiblement ponctionnés, le temps d’une annonce au journal télévisé un dimanche soir. Non la crise n’est pas terminée, mais désormais les États reportent le renflouement des banques sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations bancaires, et les épargnants, le plus légalement du monde, chacun est prévenu.
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Toute personne qui place de l’argent doit savoir qu’il y a des risques de le perdre puisqu’il s’agit de spéculation. Et il n’y a aucune raison pour que les actionnaires aient été protégés de ces risques -là dans le passé récent, puisque cette protection reposait sur le dos des contribuables peu fortunés qui payaient jusque-là les pots cassés pendant que les actionnaires continuaient de s’enrichir. Ce n’est donc qu’un juste retour des choses.
Jouer avec des intérêts est une chose interdite par Dieu alors si des spéculateurs perdent leur fond ce n’est que justice, mais que des particuliers soient menacés d’être ponctionnés je trouve ca inadmissible, bientôt garder son argent sous son oreiller deviendra moins dangereux que de le déposer à la banque, si ce n’est déjà le cas !
En France le système est bien fait et on est obligé d’avoir un compte bancaire, c’est ce qu’on peut appeler de l’escroquerie organisée à grande échelle… je me demande si on peut former un groupe et porter plainte contre l’Etat complice de ce vol organisé.
Il faut lire Ezra Pound, il explique le problème: l’économie est une science « humaine » qui a été inventé dans la foulée de l’apparition de la monnaie à quelques siècle près. Les premiers économistes du monde sont Aristote, Démosthène et Confucius et dès le départ ils avaient su définir l’essence de la monnaie, qui n’est pas un bien comparable à d’autres biens plus classique comme un litre de lait ou un kilo de farine. Il est plus complexe car il a une double fonction, quelque soit la nature de ce que vous utiliserez comme monnaie:
– une fonction de « valeur d’échange » qui est à l’origine de son apparition dans les sociétés humaines, elle permet de se débarrasser de l’ancienne pratique du troc et c’est un événement salutaire, cela répond à un problème basique très ennuyant: que se passe-t-il si vous disposez d’un kilo de farine et que vous désirez vous procurez un litre de lait mais que celui qui dispose du bien n’est pas intéresser à se procurer un kilo de farine ? C’est la le rôle de la valeur d’échange. Il faut faire intervenir un troisième bien qui sera accepté par tous et qui fera le lien entre le bien que vous vendrez et le bien que vous achetez.
– une fonction de « réserve de valeur » qui permet, par exemple, à un paysan qui aurait une récolte représentant l’équivalent de 10 tonnes de farine de la vendre en une seule fois et de stocker la valeurs de sa récolte dans la monnaie qu’il a obtenu en la vendant pour la dépenser plus tard. La fonction réserve de valeur, on appelle aussi ça épargner ou thésauriser en économie et le problème c’est qu’elle a pour effet de retirer temporairement de la circulation une certaine quantité de monnaie ET que la quantité de monnaie n’est pas illimité, surtout si vous utilisez une monnaie métallique. C’est la deuxième fonction de la monnaie qui a finit par provoquer l’apparition des banques, pour répondre à un nouveau problème, comme la monnaie elle-même répondait à un problème.
La banque offre un service: elle propose de conserver votre épargne le temps que vous n’en avez pas besoin en prétendant que ce sera plus « sur » et qu’elle vous « paiera » en plus avec des intérêts, et ensuite elle prête votre épargne à quelqu’un qui en a besoin et ce faisant la réinjecte dans la circulation. Ce phénomène est à l’origine du fameux proverbe « l’argent ne dort jamais ». Il ne doit pas le faire car si l’argent dort, alors la société finit par s’effondrer par un manque de liquidité en circulation qui étouffe le commerce, donc l’activité humaine.
Le problème des banques, c’est qu’avec le temps, elles ont finit par acquérir des privilèges indus, surtout avec la « financiarisation » qui est une dérégulation (suppression des règles) quasiment totale du métier et aujourd’hui elles peuvent tout se permettre. Vous savez bien que les privilèges, c’est un truc contraire aux « valeurs » de la République Française, donc il y a bel et bien un gros problème !
Ezra Pound proposait de mettre en place le concept de « monnaie fondante » qui en théorie permettrait de dissocier les fonctions « valeur d’échange » et « réserve de valeur », de réserver la monnaie en circulation dans une zone économique pour le commerce et de trouver un système alternatif pour la thésaurisation (pierre, métal, terre ou autre). Cela aurait eu pour effet de marginaliser grandement le rôle et le pouvoir des banques.
Ezra Pound était beaucoup plus pointu que les nostalgiques actuels du Reich qui vous parlent sans arrêt de l’étalon-magique, l’étalon-travail sans du tout comprendre quel en était le principe et que c’est ce principe qui dirige l’économie mondiale aujourd’hui. L’étalon-travail c’est l’argent-dette, un système dans lequel la monnaie vaut « la valeur de votre travail », votre capacité à rembourser une dette. La seule différence c’est que Hitler soutenait résolument un contrôle NATIONAL du système monétaire pour qu’il soit régit par des règles strictes, soit exactement comme cela a été mis en place en France par le CNR à la libération et qui a donné les trente glorieuses. Autrement pour renforcer la sécurité de l’épargne des Allemands, Hitler a fait ni plus ni moins comme Napoléon, il s’est lancé dans des guerres de rapines pour piller ses voisins et renforcer le patrimoine physique de l’Allemagne et en plus de ses victimes, il est rentré immédiatement en conflit avec les opposants d’un contrôle national du système monétaire: l’usurocratie anglo-saxonne.
Ezra Pound disait que tout les malheurs du monde provenaient de l’ignorance du grand nombre de la science économique et qu’il était normal que le système de domination en place ostracise des auteurs comme Aristote (qui en plus a défini l’essence de la Démocratie ce qui en fait probablement le type le plus sulfureux de l’Histoire de l’Humanité). Ezra Pound a finit par être interné sans procès pendant 20 ans aux Etats-Unis dans la pure tradition Stalinienne, car il n’était pas possible de le convaincre de Haute-Trahison, il n’y avait pas la matière à le faire sur la base de ses actes.
Par contre, l’intérêt est une chose nécessaire pour récompenser le risque que vous courrez quand vous prêtez votre argent au lieu de le garder planqué et le prêt est nécessaire au fonctionnement de votre société quand vous adoptez un système d’échange reposant sur une monnaie classique, qu’elle que soit sa nature physique. L’argument Dieu nous a interdit de le faire est délirant parce que totalement aveugle sur la réalité de l’essence et des fonctions de la monnaie. Pour éliminer la nécessité du prêt, il faut impérativement faire ce que Ezra Pound recommandait, dissocier les 2 fonctions de la monnaie, autrement vous plongerez TOUT les habitants de votre société dans la misère et pas seulement une plus ou moins grosse partie d’entre-eux. Et encore ce n’est même pas sur… l’élimination du prêt privant de ressources ceux qui en ont un besoin immédiat pour se loger ou se procurer un moyen de locomotion ou de production pour développer une activité économique nécessaire à leur survie.
Le Dieu des chrétiens, comme celui des juifs et des musulmans a visiblement moins de problème avec l’esclavagisme qu’avec l’usure, pourtant de ces deux formes d’exploitation de l’homme par l’homme, l’une n’est probablement pas pire que l’autre, bien au contraire.
C’est bon à savoir. La solution est simple, changez de banque ! Cessez d’alimenter les banques qui spéculent !
A lire : « Le livre noir des banques » de Attac et Basta! Renseignez vous, il existe des projets de banques éthiques qui ne jouent pas en bourse, qui ne financent pas la fabrication d’armes, de projets destructeurs de l’environnement, etc…
Tu saurais me donner des nom de banques éthiques?
merci
OK,je vais tout retirer!
Mais comme ce n’est que du papier: Y’a-t-il son équivalence « or » à la BCE ou BDF ? Si:oui ! je pense que je serai baisé si dévaluation de l’euro ! Perdu pour perdu :Je retire quand même!
Si tout le monde fait comme toi, nous passerons automatiquement à un autre système économique. Cela fait un moment que je laisse des messages pour que les gens retirent leur argent. Bravo Jeannot. Si demain 1% des français enlevaient leur agent des banques, nous en entendrions parler sur toutes les infos !!!
Le problème est que se sont toujours les petit porteurs qui sont touché, les grandes fortune sont toujours bien mieux informer, et déplace leur fric à temps.
De toute manière les banques c’est des voleurs et des arnaqueurs, et ne vous étonnez pas si un jour il vous vident vos comptes, mais notre système nous oblige à disposer d’un compte bancaire, notre système nous oblige à mettre notre argent à la disposition de cette mafia, au dessus de toute les lois.
Nous sommes tous des esclave, l’intérêt et des dettes, pour nourrir ses parasites de rentiers et spéculateurs.