Ils étaient une cinquantaine de salariés de la Bourse de Paris (Euronext) à avoir fait le déplacement devant le Palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris pour protester contre un projet de 101 suppressions de postes.

Une « première depuis 20 ans » précise Sylvie Larrède, représentante syndicale à la CFDT, l’un des syndicats à l’origine du mouvement (CFDT,CGT et CFE-CGC).
Leurs revendications ? La mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi sans départs contraints. Ils espèrent avec cette grève, retourner à la table des négociations.

Finalement, ce ne sera pas 101 postes qui seront supprimés mais 60. Les raisons de ce licenciement sont expliquées par le PDG du groupe, Dominique Cerutti : « C’est mon devoir de faire en sorte que le groupe sorte bien armé face aux géants du secteur. Si nous voulons dégager une marge de 53 % fin 2016, c’est pour être au niveau de la plupart de nos concurrents. C’est vital pour anticiper la chute des volumes de transactions sur les Bourses, et ne pas être une cible dans la consolidation européenne. »

L’appel à la manifestation précise néanmoins qu’Euronext, détenteur du monopole sur les marchés financiers en France, a réalisé en 2014 un « chiffre d’affaires en hausse de 18,6%, soit près de quatre fois l’objectif ».

Depuis la dématérialisation des transactions sur actions en 1987, puis de celles sur les produits dérivés,  le dernier marché à avoir quitté le Palais Brongniart étant celui de l’or en 2004, la Bourse de Paris est aujourd’hui localisée dans un hangar d’une banlieue de Londres, comme le précise l’éditeur Alexandre Laumonier, lors d’un entretien donné à l’Humanité.