Le chef du Pentagone affirme que certains partenaires de la coalition dans la guerre contre l’État islamique « ne font rien » Infos internationales

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Ash Carter suggère qu’il y a des failles dans l’unité de la coalition menée par les USA contre l’État Islamique (EI) en Irak et en Syrie.

Plusieurs membres de la coalition menée par les USA qui attaquent le groupe Etat Islamique en Irak et en Syrie ne font « rien du tout » pour aider à détruire les djihadistes, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter.

Ses commentaires marquent un grand écart du Pentagone par rapport à la représentation typique de la coalition de 65 membres qui porte le slogan « Une seule mission, plusieurs nations », souvent mise en avant pour montrer l’effort déployé et la détermination mondiale, principalement les États-Unis, pour vaincre le groupe EI.

« Beaucoup d’entre eux ne font pas assez ou ne font rien du tout », a déclaré Carter dans une interview à CNBC en marge du Forum Economique Mondial de Davos, en Suisse.

« Nous pouvons faire beaucoup nous-mêmes … (mais) nous attendons que d’autres jouent leur rôle », a-t-il ajouté, sans pointer aucun pays en particulier.

Carter a passé la dernière semaine en Europe (…) où il a cherché à persuader les alliés à intensifier leurs efforts dans la lutte contre l’EI

Dans une autre entrevue avec Bloomberg TV, Carter a qualifié l’alliance anti-EI de « soi-disante » coalition, en soulignant les frustrations que le Pentagone entretient avec certains partenaires – notamment les pays arabes sunnites – qui n’en font pas assez.

« Nous avons besoin que d’autres apportent leur poids, il ne devrait y avoir aucun resquilleur », a-t-il dit.

Carter a passé la dernière semaine en Europe, principalement à Paris, où il a cherché à persuader les alliés à intensifier leurs efforts dans la lutte contre l’EI.

Il sera en meeting avec des représentants des 26 autres pays alliés le mois prochain pour relancer le même appel.

Carter a réitéré son appel vers un de ces partenaires, la Turquie, à renforcer sa lutte contre les djihadistes.

La Turquie permet aux États-Unis d’utiliser Incirlik, une base aérienne géographiquement vitale dans le sud du pays, pour frapper des cibles de l’EI en Irak et en Syrie, mais Carter a déclaré que Ankara devait faire plus pour sécuriser sa longue frontière avec la Syrie.

« La Turquie est une amie de longue date », a-t-il dit lors d’une séance de questions-réponses à Davos.

Mais  » la réalité est « qu’elle a une frontière qui  » a été poreuse pour les combattants étrangers « .

« Ils sont sur la liste … ce n’est pas une petite liste, des pays qui, je pense, pourraient apporter des contributions distinctives et nécessaires à la défaite de l’EI », a-t-il ajouté, en utilisant un acronyme alternative pour l’EI.

« Beaucoup d’entre eux ne font pas assez ou ne font rien du tout », a déclaré Carter

Certains pays arabes et du Golfe dont l’Arabie Saoudite font nominalement partie de la coalition, mais sont maintenant plus ciblés sur la lutte contre les forces soutenues par l’Iran au Yémen.

Les États-Unis ont effectué la majeure partie des frappes aériennes, près de 9800, en Irak et la Syrie depuis l’été 2014.

Mais malgré les appels à l’aide supplémentaire, Carter insiste pour que la coalition maintienne les djihadistes sur le repoussoir, surtout depuis la reprise de la ville irakienne de Ramadi et le ciblage de leurs illicites ventes de pétrole.

Dans le sillage des attentats terroristes à Paris en Novembre qui ont causé 130 morts, la France et la Grande-Bretagne ont uni leurs efforts en Syrie.

Certaines autres nations ont mené des frappes en Irak ou en Syrie comme par exemple l’Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, la Jordanie, les Pays-Bas, l’Arabie saoudite, la Turquie et les Emirats Arabes Unis.

Des dizaines d’autres pays, dont l’Islande, l’Italie et le Panama, ont promis des degrés divers de soutien, par exemple à travers la formation de forces de sécurité locales.

Source : The Guardian

Traduction : Rochelle Cohen

Commentaires récents

  1. bonfils

    S’il y avait un vrai volonté d’en finir avec cette guerre, en quinze jours cela serait réglé, il suffit d’arrêter approvisionnement en armes, et bloqué les frontières et toute les transaction bancaire de l’EI, mais bien sur que c’est plus que évident que cette guerre est voulu par ce qui nous disent la combattre.
    Le foutage de gueule total n’est quasiment plus masquable. C’est guerre à été organisé pour faire tombé El Assad et mettre à sa place un Américaniste vendu, et puis cela détruirait un concurrent potentiel d’Israël, et puis le guerre sa rapport l’industrie de l’armement ne s’en plain certainement pas,
    Une chose m’étonnera toujours c’est l’ignorance de tout ses jeunes musulman qui vont se battre, contre la Syrie, et qui en fait font le boulot de l’empire US et d’Israël.

  2. palimpseste

    bonfils bonne analyse merci ..

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