TUNIS – Le principal parti laïc tunisien, Nidaa Tounès, est arrivé en tête des législatives de dimanche, les islamistes d’Ennahda ayant reconnu être en seconde position de ce scrutin-clé pour le berceau du Printemps arabe qui doit se doter d’institutions pérennes.
Le meneur historique d’Ennahda, Rached Ghannouchi, a félicité le président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, pour sa victoire, a indiqué sur son compte Twitter sa fille, Soumaya Ghannouchi, en publiant une photo de son père au téléphone.
Le parti islamiste avait déjà admis être, selon ses propres premières estimations, distancé par Nidaa Tounès, son porte-parole Zied Laadhari affirmant à l’AFP que l’écart entre les deux formations était d’une douzaine de sièges.
«Nous les félicitons et nous n’avons aucun problème avec cela», a-t-il aussi dit à la radio privée Mosaïque FM.
Nidaa Tounès, une formation hétéroclite regroupant aussi bien des figures de gauche et de centre-droit que des caciques du régime de Zine El Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de 2011, se montrait très confiant.
Sa page officielle sur Facebook est barrée depuis lundi matin d’un «Nous avons gagné, vive la Tunisie», et dimanche soir son chef Béji Caïd Essebsi, 87 ans, avait déclaré disposer «d’indicateurs positifs» plaçant son parti «en tête».
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