Source : tdg.ch
L’ampleur des attaques qui ont frappé Bruxelles fait dire aux spécialistes que l’on a changé d’échelle. Et que l’homme arrêté vendredi dans la capitale belge n’est qu’un second couteau.
«Les forces de sécurité belges cherchaient au mauvais endroit. Salah Abdeslam n’était qu’un petit exécutant, à la périphérie du réseau, dont l’arrestation vendredi dernier n’a en rien empêché les attaques d’hier.» Pour comprendre ce qui se passe, poursuit Mathieu Guidère, spécialiste de l’islam radical et du terrorisme, «il faut rappeler que, depuis septembre dernier et le début des bombardements occidentaux sur la Syrie, le groupe Etat islamique (ndlr: EI, Daech) a envoyé des dizaines de personnes en Europe pour y organiser des attentats. Un groupe (ndlr: dont faisait partie Abdeslam) a perpétré ceux de Paris, un autre ceux de Bruxelles.» Mais surtout, précise encore Mathieu Guidère, «les spécialistes (ndlr: en explosifs et en armes) ont sans doute été formés en Syrie, alors que la logistique est assurée par des gens de chez nous», comme Salah Abdeslam.