Légende photo: Détention d’Agustin Juarez (ALBERTO DI LOLLI)
La justice espagnole a arrêté une cinquantaine de personnes dans le cadre d’une vaste opération anticorruption portant sur des marchés publics au niveau municipal et régional. Parmi elles figure l’ex-numéro deux du gouvernement régional conservateur de Madrid, Francisco Granados, selon une source judiciaire.
Ancien secrétaire général dans cette région du Parti populaire (PP, droite) et ancien sénateur, Francisco Granados avait renoncé à ses mandats en février, après des révélations du journal « El Mundo » affirmant qu’il avait placé 1,5 million d’euros en Suisse.
L’opération ayant conduit à l’arrestation de 51 personnes vise « un réseau de corruption (…) dans plusieurs mairies et régions autonomes », notamment Madrid, Murcie, Valence (est) ainsi que Leon (centre), a indiqué le Parquet anticorruption dans un communiqué.
Celui-ci soupçonne des « élus municipaux et fonctionnaires » d’avoir été complices de « chefs d’entreprises » dans les secteurs de la construction et de l’énergie, en leur permettant de remporter « des contrats publics d’une valeur d’environ 250 millions d’euros en seulement deux ans ». Les élus recevaient en « contrepartie des commissions illégales ».
Commission rogatoire suisse
L’Audience nationale de Madrid instruisait depuis juin ce dossier impliquant notamment des délits de « blanchiment », de « corruption », des « malversations » et du « trafic d’influence ». L’enquête avait été ouverte après réception d’une commission rogatoire suisse motivée « par de lourds soupçons de blanchiment », précise le parquet.
La corruption figure à la 2e place des sujets inquiétant le plus les Espagnols, après le chômage (24% de la population active) selon le dernier baromètre mensuel du Centre public d’enquêtes sociologiques.
Après des années de manifestations et d’indignation populaire, le Parti populaire au pouvoir s’est engagé à promouvoir une législation pour renforcer la lutte contre la corruption, à un an des élections législatives et à sept mois des prochaines municipales en Espagne.
Hé bin, s’il fallait épingler tous les corrompus de la planète… ‘faudrait construire des prisons d’urgence!
«L’enquête avait été ouverte après réception d’une commission rogatoire suisse motivée « par de lourds soupçons de blanchiment »»
Ces corrompus là ne plaisaient pas à Goldman-Sachs?