Lors d’une rencontre avec le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk lundi 8 septembre, le secrétaire général d’Amnesty International Salil Shetty a exhorté le gouvernement ukrainien à mettre fin aux atteintes aux droits humains et aux crimes de guerre commis par les bataillons d’engagés volontaires agissant aux côtés des forces armées ukrainiennes régulières.
« Les autorités ukrainiennes ne doivent pas reproduire la situation d’illégalité et de violations des droits humains qui prévalait dans les zones que contrôlaient les séparatistes, a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International en déplacement à Kiev.
« L’inaction face aux atteintes aux droits humains et aux probables crimes de guerre imputables aux bataillons de volontaires risque d’aggraver considérablement les tensions dans l’est du pays et de compromettre l’intention déclarée des nouvelles autorités ukrainiennes de renforcer et de faire respecter l’état de droit. »
Cet appel intervient après la publication par Amnesty International d’une synthèse intitulée Abuses and war crimes by the Aidar Volunteer Battalion in the north Luhansk region, fruit de recherches menées récemment sur le terrain dans le nord de la région de Louhansk, dans l'est du pays. Ce document rend compte de la multiplication des atteintes aux droits humains commises par le bataillon de volontaires Aïdar.
Aïdar compte parmi la trentaine de « bataillons de volontaires » qui sont apparus dans le sillage du conflit et ont été plus ou moins intégrés aux forces de sécurité ukrainiennes qui cherchent à reprendre les zones contrôlées par les séparatistes.
Amnesty International a recensé un nombre croissant d’atteintes aux droits humains imputables au bataillon Aïdar, notamment des enlèvements, des détentions illégales, des mauvais traitements, des vols, des escroqueries et de possibles exécutions. Certains de ces agissements constituent des crimes de guerre.
L’organisation demande aux autorités ukrainiennes de faire en sorte que tous les bataillons de volontaires, y compris Aïdar, relèvent de chaînes de commandement et de contrôle efficaces. En outre, elles doivent enquêter sans délai sur les allégations de violations des droits humains et traduire en justice les responsables présumés.
Le Premier ministre ukrainien a souligné la détermination du gouvernement à amener tous les auteurs de violations perpétrées dans le cadre du conflit à rendre compte de leurs actes.
« Amnesty International salue l’intention déclarée du gouvernement ukrainien de rétablir et garantir la justice dans les zones touchées par le conflit. Nous veillerons à ce qu’il tienne sa promesse », a déclaré Salil Shetty.
Source : Amnesty International - http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/ukraine-must-stop-ongoing-abuses-and-war-crimes-pro-ukrainian-volunteer-for
Si c'est comme pour les preuves judiciaires des tués lors de "maidan" qui ont disparues alors qu'elles étaient dans les mains du gouvernement putschiste...