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Lionel Zinsou, ce banquier français nommé premier ministre du Bénin

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Le Figaro

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Le président béninois Thomas Boni Yayi a confié à ce normalien devenu banquier d’affaires les rênes du gouvernement. Retour sur un parcours marqué par le sceau de l’excellence.

Le président béninois Thomas Boni Yayi’ a nommé le banquier d’affaires français Lionel Zinsou à la tête du gouvernement du Bénin ce vendredi. Son nom est inconnu du grand public mais résonne à l’oreille des banquiers, investisseurs et politiciens de l’Hexagone comme du Bénin. Car Lionel Zinsou est un homme incontournable des coulisses du pouvoir. En France, il préside notamment à la Fondation Africa France, destinée à soutenir l’émergence économique du continent africain.

Né d’un père béninois, médecin attitré de Léopold Sedar Sanghor et d’une mère française le 20 octobre 1954 à Paris, Lionel Zinsou est le neveu d’Émile Derlin Zinsou, président de la République du Dahomey (actuel Bénin) de 1968 à 1969 et condamné à mort par contumace. Enfant, il se rend régulièrement au Bénin, jusqu’à la révolution de 1974. Il ne retournera dans son pays d’origine qu’à la chute du régime militaire au pouvoir en 1990. Scolarisé au lycée Buffon, l’élève modèle poursuit ses études à Louis-Le-Grand puis intègre la rue d’Ulm. Il y obtient une agrégation en sciences sociales, puis passe par Science po, la London School of Economics. Il prendra lui-même place au pupitre en devenant professeur d’économie à l’ENA et à Normale Sup. Un parcours singulier marqué par le sceau de l’excellence.

Au milieu des années 80, plutôt que de se consacrer à temps plein à son métier de professeur, Lionel Zinsou demande deux ans de disponibilité et rejoint l’entreprise Danone. «Au moment où le Bénin est redevenu démocratique en 1990, je vivais à l’heure de la conquête du monde avec Danone et Antoine Riboud», expliquait-t-il dans les colonnes du Figaro en 2007. Il est alors de ses racines africaines. Il consacrera onze années de sa vie à Danone. Jusqu’à une mise en examen pour «tromperie» dans la fabrication de préparations à base de bœuf à la suite d’un contrôle sanitaire effectué en juillet 1996, qui lui fera quitter l’entreprise.

Au moment de son arrivée chez Danone, il développe aussi un véritable engagement politique et fonde le groupe de réflexion «Solidarités modernes». Objectif: soutenir l’engagement politique de Laurent Fabius, dont il est la plume, tout juste évincé de Matignon en raison de la défaite de la gauche aux législatives.
Le retour du Fils prodigue

En 1997, ce géant qui mesure près de deux mètres est repéré par David de Rothschild. Lionel Zinsou insiste alors auprès des dirigeants du groupe pour investir en Afrique, qui représente pour lui un marché émergent incontournable. Après la Banque Rothschild, il rejoint Paribas Affaires Industrielles (PAI), dont il devient le grand patron en 2009, un an seulement après son arrivée dans l’entreprise.

Note AIL : voir l’avis de Kemi Seba sur cette nomination.

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