Le Monde
Les Etats-Unis, après des années de refus obstinés, vont finalement libérer en novembre prochain l’espion israélien Jonathan Pollard, arrêté en 1985 et condamné à la prison à vie en 1987.
« La commission de libération conditionnelle a émis un avis accordant la remise en liberté à notre client », ont précisé mardi 28 juillet dans un communiqué ses avocats, Eliot Lauer et Jacques Semmelman, précisant qu’il devrait sortir de prison le 21 novembre. Ceux-ci ont toutefois demandé à Barack Obama de faire preuve de clémence et de le faire libérer avant cette date.
Un geste de compensation après l’accord avec l’Iran ?
Selon eux, la décision de la commission de libération conditionnelle a été prise à l’unanimité des trois membres après une audience le 7 juillet au centre de détention fédéral de Butner, en Caroline du Nord (sud-est des Etats-Unis), où M. Pollard est incarcéré. Si cette libération conditionnelle n’avait pas été accordée, Jonathan Pollard, prisonnier modèle, aurait passé quinze ans supplémentaires derrière les barreaux.
Il va devoir rester sur le sol américain au moins cinq ans après sa libération, à moins que Barack Obama ne l’autorise à quitter le pays. Ses avocats ont précisé que M. Pollard avait déjà l’assurance d’avoir un travail et une maison dans la région new-yorkaise.
De nombreux observateurs estiment que la libération de M. Pollard pourrait être interprétée comme un geste de compensation des Etats-Unis envers Israël, très mécontent de l’accord trouvé entre les puissances occidentales et Téhéran sur le programme nucléaire iranien le 14 juillet. Mais « la décision de libérer M. Pollard n’est pas liée aux récents développements au Moyen-Orient », ont affirmé ses avocats.