RFI
Un rapport publié la semaine dernière par l’association caritative britannique War on Want met en lumière l’essor florissant des sociétés de sécurité qui emploient des « mercenaires » et leur présence grandissante sur les zones de conflits à travers le monde. Depuis quelques années, dans le sillage de « la guerre contre le terrorisme » engagée en Irak et en Afghanistan, le nombre d’entreprises militaires privées et leurs bénéfices se sont multipliés.
Depuis 15 ans, avec l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak par les Etats-Unis et leurs alliés, puis le retrait progressif des armées régulières, les sociétés militaires privées (SMP) ont engrangé des milliards de dollars sur différents théâtres de guerre à travers le monde. C’est en tout cas les conclusions d’un rapport de l’organisation caritative War on Want, qui dénonce une industrie florissante échappant à tout contrôle.
Selon John Hilary, le directeur exécutif de War on Want, « le fait que les gouvernements et les entreprises aient recours à des armées privées était autrefois une exception. C’est aujourd’hui devenu la norme, les Etats et les sociétés refusant d’assumer la responsabilité de l’usage de la violence et de la force ». Dans un communiqué de l’association, il s’inquiète de « l’augmentation alarmante du nombre de mercenaires qui combattent dans des zones de conflits à travers le monde » et dénonce « le retour des « chiens de guerre ». »
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