L'expansion
L’ex-prestataire de la NSA devenu lanceur d’alerte, réfugié en Russie, rappelle que pour les attaques en France contre Charlie Hedbo -mais aussi au Canada et en Australie- les assaillants étaient déjà surveillés.
« Quand on surveille tout le monde, on finit par ne plus rien comprendre. » Depuis Moscou, Edward Snowden a accordé un entretien au Guardian dans lequel il s’inquiète de la tendance de plusieurs pays occidentaux -dont la France- à légiférer davantage vers ce qui est dénoncé comme une « surveillance de masse », évoquant le projet de loi renseignement français.
« Dans l’attaque de Charlie Hebdo, mais aussi [la fusillade d’Ottawa] au Canada, ou l’attaque en Australie, les assaillants étaient connus à l’avance des services de renseignements des pays visés », explique l’ex-employé de la CIA et prestataire de la NSA, devenu lanceur d’alerte.
« Cela n’implique pas que nous ne surveillons pas assez la population, mais plutôt que la surveillance est si massive que nous n’arrivons plus à comprendre l’essentiel », analyse Edward Snowden pour le journal britannique.