Clinton et Sanders signent pour “libérer” le cannabis

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Plus de 1 000 personnalités du monde entier, dont les candidats à l’investiture démocrate Bernie Sanders et Hillary Clinton, ont signé une lettre ouverte avant la session extraordinaire de l’ONU sur les drogues qui s’ouvre ce 19 avril.

L’Agence Info Libre, dans l’article Pic pétrolier, ou mensonge totalitaire ? tiré de la lettre AIL n°9 avait parlé du cannabis. Voici un extrait de cet article…

(…) Mieux encore, une voiture entièrement fabriquée et fonctionnant avec de la matière végétale existe depuis 75 ans[1].

Pour la réaliser, 14 panneaux moulés en forme, de 3/16e de pouce d’épaisseur (4,76 mm) étaient assemblés sur une structure tubulaire. Cette carrosserie était plus légère et plus résistante qu’une carrosserie acier de l’époque, et moins chère à fabriquer. Dans une interview accordée au New York Times lors de la présentation, Henry Ford estimait que « Les matériaux plastiques peuvent coûter un peu plus cher à fabriquer que l’acier, mais nous anticipons des économies très importantes sur toutes les opérations de peinture et de finition ». Et de fait, la Hemp Body Car devait être proposée à 900 dollars – contre 1 350 dollars pour un modèle équivalent en acier. De plus, la carrosserie reprenait sa forme initiale après un choc et ne rouillait pas. Enfin, tous les vitrages étaient réalisés en acrylique. Au total, la Hemp Body Car pesait environ 1 000 kg contre 1 500 kg pour une voiture équivalente de l’époque.

 

 

 

Mais le recours aux biomatériaux ne s’arrêtait pas là. Ainsi, les pneumatiques étaient-ils composés d’un mélange de substances naturelles inventé par Thomas Edison, qui était un grand ami d’Henry Ford. Enfin, le carburant utilisé par le moteur V8 de 60 cv était de l’éthanol, obtenu lui aussi à partir du chanvre. Actuellement, le groupe Faurecia relance timidement ce type de fabrication bio-sourcée pour le secteur automobile[2], preuve que malgré la raréfaction de ce végétal, il est toujours rentable. Mieux encore, on nous le présente comme une révolution verte ! De qui se moque t-on ?

Les secrets du chanvre

Avant de faire le tour des applications que cette plante, il faut rappeler que son usage remonte au néolithique : c’est la première plante qui fut domestiqué et cultivé par les hommes. Elle pousse sous toutes les latitudes, sur les terres les plus pauvres, les plus sèches, comme l’inverse et ne nécessite aucun traitement, étant elle-même un insecticide naturel. Autant dire qu’elle a tout pour déplaire à monsieur Big Business qui ne supporte pas l’indépendance des peuples ! Son utilité, avant son interdiction par la marijuana Tax Act, en 1937[3], était tellement avérée qu’il était obligatoire d’en planter en Virginie dès le début du XVIIe siècle. Pendant deux siècles, le chanvre a été un moyen de paiement légal au même titre que les monnaies. Cette loi de 1937, sans être une interdiction, taxait si fortement le chanvre  ( rebaptisé Marijuana pour diaboliser cette plante ) qu’il devenait impossible de le cultiver. Le grand inquisiteur de cette campagne puritaine à la sauce WASP était Harry Jacob Anslinger, commissaire au Bureau fédéral des narcotiques. Par le plus heureux des hasards, le banquier, et accessoirement secrétaire du Trésor des États-Unis, Andrew William Mellon, commanditaire et patron d’Anslinger pendant deux ans, était le principal appui financier de la compagnie pétrochimique DuPont de Nemours(DPN), à travers la Mellon Financial Corporation. Or, cette firme, fabricant de produits chimiques utilisés dans la production de pâte à papier à partir de la cellulose du bois et sur le point de breveter le Nylon à base de pétrole et de charbon (1939), était justement menacée par la concurrence de la fibre de chanvre. La mécanisation de la récolte du chanvre venait en effet d’enregistrer des progrès spectaculaires avec la mise au point des premières moissonneuses-décortiqueuses-défibreuses, qui faisaient la une du populaire magazine Popular Mechannics, lequel titrait en février 1938 « Une récolte d’un milliard de dollars », prédisant un bel avenir industriel au chanvre.

Si le chanvre n’avait pas été mis hors la loi, 80% des affaires de DPN n’auraient jamais vu le jour, ni la pollution qui va avec. Ce groupe industriel reste aujourd’hui encore l’un des plus puissants : en production de bénéfice, il est le 8 eme mondial. En effet, à partir de l’instauration de la Marijuana Tax Act en 1937, et de son impôt prohibitif, le chanvre fut abandonné au profit du coton et des nouvelles « fibres synthétiques » de la puissante société américaine DPN. Aux Etats-Unis, environ 50% des produits (entre autre fabriqué par DPN) chimiques utilisés en agriculture sont destinés à la culture du coton, alors que le Chanvre ne nécessite aucun engrais chimique !

L’empire Hearst Corporation – exploitant forestier et géant de la presse, milita activement dans ses quotidiens populaires, lus par 20 millions de lecteurs, pour l’interdiction du chanvre.

De 1916 à 1937, on trouve, semaine après semaine, le même article sur le même accident de voiture dont le responsable est en train de fumer une cigarette de marijuana. Quant aux accidents provoqués par l’alcool (1000 pour 1 provoqué par la marijuana); ils étaient relégués à la dernière page. De 1910 à 1920, la presse du groupe Hearst répéta à l’envi que la majorité des « Nègres » coupables d’avoir violé une femme blanche avaient agi sous l’effet de la cocaïne. Puis, un beau jour de 1920, elle décida que ce n’était plus la cocaïne qui poussait ces « Nègres déments », mais bel et bien la marijuana ! Multipliant les titres dénonçant les méfaits de la marijuana chez les nègres et les latinos; les transformant en « bêtes féroces jouant une musique vaudoue et satanique » (le jazz), tout cela dans « l’irrespect le plus total de la communauté blanche ». Ce sont ces mêmes journaux qui aujourd’hui prônent le défi de la mixité vers un nouvel ordre mondial.

Comment a été légiférée l’interdiction du chanvre (

En1937, la « drogue » appelée cannabis se vendait donc un dollar l’once, et l’État de New York employait en tout et pour tout un seul agent des stups pour surveiller ce trafic. Le 14 avril, le projet de loi fut présenté devant la commission des Finances, pas celles du contrôle pharmaceutique ou alimentaire, de l’agriculture ou du textile; non bien sûr, parce que seule la commission des Finances est habilitée à envoyer directement les projets de loi au parlement (congrès), sans obligation de débats préalables. Les témoignages soutenant la proposition de loi devant le Congrès consistaient essentiellement en une série d’articles piochés dans la presse du groupe Hearst, articles que J. Anslinger se chargea de lire à haute voix. Anslinger déclara que la « marijuana incitait à la violence plus que n’importe quelle drogue dans l’histoire de l’humanité ». Il réussit à faire avaler au Congrès comme une vérité attestée que 50% des crimes violents commis aux E.U par des Latinos, Nègres, etc., l’avaient été sous l’influence de la marijuana. D’après les études menées ultérieurement, aucun meurtre rapporté par Anslinger n’était fondé sur des faits réels. Le président de la commission des Finances, R.L Doughton, un allié de Du Pont de Nemours, s’empressa de mettre son sceau sur le projet et de le transmettre au Président. Malgré le verrouillage des séances, un certain nombre de spécialistes appelés à déposer s’élevèrent contre ces lois fiscales inhabituelles. À la fois docteur et Avocat, J. Woodward, porte-parole du AMA(American Medical Institute), déclara que la totalité des arguments avancés par le gouvernement était digne de la presse à scandale! Les effets de la marijuana avaient déjà fait, à cette date, l’objet de deux importantes études officielles : l’une faite par le gouvernement britannique des Indes de 1893 à 1894; ensuite en 1930, un rapport commandité par le gouvernement américain à propos des effets de la marijuana sur les soldats en permissions. Les deux rapports offraient la même conclusion : La marijuana ne représentait aucun danger. Tous deux recommandent que sa consommation ne fût pas punie. » La marijuana entraîne autant de dépendance que le sucre ou le café. »(W.Treadway -médecin-chef de l’armée). Le Dr Woodward expliqua que si l’AMA n’avait pas bougé jusqu’ici, c’est parce que cette loi s’appliquait à la marijuana, que les journaux vilipendaient depuis des années comme étant la « graine tueuse du Mexique ». Les savants médecins de l’AMA venaient de s’apercevoir « deux jours plus tôt », que la plante que le congrès s’apprêtait à mettre hors la loi, n’était autre que le cannabis, dont on se servait pour soigner d’innombrables maladies.  » Nous n’arrivons pas à comprendre comment une telle loi a pu être préparée dans le plus grand secret pendant deux ans, sans même que notre profession n’ait été mise au courant ». En 1939, Anslinger fit poursuivre plus de 3000 médecins prescripteurs de marijuana. Après quoi l’AMA s’est rangée à ses côtés: 1939-1949, seulement trois médecins furent poursuivis… 1942- 1946, alors que le chanvre est déjà interdit, le gouvernement des États-Unis distribua 200 tonnes de semences de cannabis aux fermiers américains, lesquelles produisirent 42 000 tonnes de chanvre par an dans le cadre de l’effort de guerre.

En 1948, on reparle du chanvre, et devant un Congrès d’un anticommunisme forcené, puis dans les journaux, Anslinger prétendit que la marijuana mettait ceux qui en consommaient dans un état si paisible et si pacifiste qu’il ne restait plus aux communistes qu’à les cueillir ! La totale contradiction des arguments d’une décennie à l’autre ne gêna pas le congrès qui vota le maintien de la loi sur la marijuana en se basant sur des arguments diamétralement opposés à ceux de 1937.

Cette longue digression était nécessaire pour montrer combien, derrière la bien-pensance angloricaine, se cache de mépris et de concupiscences. La destruction de la planète au profit de cette élite WASP est au-delà de l’ordre naturel, elle est préternaturelle.

Il faut rajouter qu’à surface égale, le chanvre absorbe quatre fois plus de CO2 que n’importe quelle forêt, qu’il est utile dans tous les secteurs de l’industrie et que l’on peut construire des maisons en chanvre qui sont bien au-delà en matière de résistance et d’isolation que toutes celles fabriquées selon les normes les plus sévères et coûteuses[4] !

Ce sont les cartels pétroliers et pétrochimiques qui ont imposé leur naphte hautement polluant depuis plus de 75 ans, avec la complicité de toutes les autorités, qu’elles soient politiques ou scientifiques, et qui ont laissé détruire la planète sur l’autel du profit. Cet article ne veut en rien participer au débat sur la consommation du chanvre, mais juste poser des faits indiscutables sur son utilité. En cette période de crise, remettre ses applications en place aurait des répercussions financières et écologiques que le monde scientifique et politique lobotomisé ne peut plus voir. Il n’était pas dans le sujet de cet article de parler d’applications médicales du chanvre, mais il faut savoir que ce végétal se retrouve dans 50 000 usages.

Le cas Pantone (ou le gaspillage du pétrole imposé)

S’il existe de nombreux brevets qui se sont retrouvés dans les tiroirs des cartels pétroliers, certains inventeurs ont eu la pugnacité de mettre leur innovation au service du public, particulièrement depuis l’explosion d’Internet. Paul Pantone a mis au point une transformation d’une simplicité que toute la France a pu voir de façon incontestable au journal de 20 heures[5]. On ne peut accuser PPDA d’être un complotiste !

Quand on voit les systèmes mis en place pour soi-disant moins polluer et moins consommer, comme c’est le cas des catalyseurs qui coûtent une fortune et qui sont irrecyclables, ou des vannes EGR qui tombent toujours en panne, le procès que l’on fait aux moteurs diesel avec le système Pantone devient risible : un jeune bricoleur de 24 ans, avec une vieille Renault 21, a réduit sa consommation de 20%, mais surtout a réduit les émissions de CO2 de son véhicule de 8.6% à 0.1%. Toutes les autres mesures prisent au contrôle technique sont dans les mêmes proportions, alors qu’en pleine COP21, le constructeur automobile allemand Volkswagen va devoir perdre des milliards pour avoir trafiqué des systèmes antipollutions onéreux et inefficaces ! On peut se demander pourquoi les constructeurs automobiles ne s’y intéressent toujours pas ? certainement parce que les scientifiques n’ont toujours pas validé ce que tout le monde a pu constater[6].

Pantone s’est retrouvé ruiné, emprisonné, avant d’être interné dans un hôpital psychiatrique sous neuroleptiques. Toutes ses dents lui ont été arrachées sous prétexte qu’il n’avait pas de couverture sociale. Après maints déboires, Paul Pantone a réussi à partir au Mexique où il organisait régulièrement des stages de formation à sa technologie GEET (Global Environmental Energy Technology ). Au mois d’août 2015, il a été victime d’une mystérieuse agression en étant mis en joue pendant plus de six heures par des hommes qui lui ont subtilisé tous ces ordinateurs et ses dossiers. M. Pantone a été relâché dans la nature avec menaces de mort s’il revenait dans sa propriété. Selon certaines informations, il serait mort le 14 décembre 2015.

Il aurait été ici trop long d’évoquer toutes les inventions de substitutions aux diktats pétroliers, mais il reste, néanmoins, une partie non moins importante à développer dans le prochain numéro : l’origine du pétrole.

Denissto

[1] http://www.industrie-techno.com/la-voiture-bio-sourcee-a-73-ans.33285

[2] http://www.faurecia.com/files/corporate/publication/file/cp_faurecia_apm_031014_fr.pdf

[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Marihuana_Tax_Act

[4] http://www.ddmagazine.com/20080717484/guides-pratiques/Le-chanvre-pour-une-maison-ecologique.html

[5] https://youtu.be/Lq9TtZD9a9Y

[6] http://www.dailymotion.com/video/x6htko_moteur-a-eau-vitry-sur-orne_auto

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Commentaires récents

  1. bonfils

    Il n’y a pas que la fumette avec le cannabis, c’est une plante qui beaucoup de potentiel, et qui pourrait concurrencer le pétrole, c’est pour cela que l’on à interdit, n’es ce pas Monsieur Rockfeller, c’est comme pour l’alcool la prohibition, financer par ce même personnage, il faut savoir que beaucoup de machine tournaient à l’éthanol avant le monopole du pétrole.

  2. Lee Dhio

    WTF ! Un vrai article ( cela doit faire partie de l’agenda ou quoi ?! )

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