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Comment a-t-on pu couper l’électricité à un homme seul de 84 ans alors que son insuline est dans le frigo ? La réponse de la Ville est floue et EDF a vite remis le courant.

Jean-Louis Romey, 84 ans, reconnaît ses difficultés financières. Sa déclaration de revenus 2014 parle pour lui : 11 502 € de pension de retraite et 4 650 € de pension versée par son épouse dont il est séparé. Ce locataire de l’Opac, au bas de la rue de Paris, s’est laissé déborder par les factures : 567,59 € en gaz et 350,65 € en électricité. « Je ne refuse pas de payer mais avec un échéancier », dit-il.

Il affirme ne pas avoir été relancé avant qu’un technicien ne lui coupe le courant jeudi dernier. EDF maintient le contraire (lire par ailleurs). L’entreprise connaît le dossier mais pas dans sa partie la plus sensible : des problèmes de santé importants, dont un diabète nécessitant des injections d’insuline. Un produit stocké dans son réfrigérateur… qui évidemment fonctionne à l’électricité.

Jean-Louis Romey a peut-être eu le tort d’attendre que le courant soit coupé avant de réagir. Il s’est rendu à la mairie de proximité dont il dépend sur les conseils d’EDF. « Pour remettre de l’électricité, il fallait voir une assistante sociale ou payer 50 % de la facture ». Sauf que le rendez-vous a été pris… pour le 7 mai prochain.

Vendredi dernier, la mairie de proximité renvoyait la responsabilité à l’assistante sociale, qui dépend du Département, et répondu, sur un ton agacé, avec beaucoup de : « il aurait dû, il aurait dû » et des : « ce n’est pas nous ». Peu opportun au regard de l’état de santé du retraité. « On m’a dit que j’étais bien habillé pour quelqu’un qui avait des problèmes et que je devais vivre au-dessus de mes moyens », assure l’ancien coupeur-tailleur. Il a juste gardé un sens de la prestance, « avec un costume acheté 70 € chez C&A ! Excusez-moi ! », souffle-t-il.

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