Traduction : Rochelle Cohen – samedi 19 mars 2016
• Par Lee Fang, le 22 février 2016
La campagne aérienne saoudienne, scandaleusement brutale, au Yémen a été menée grâce à des chasseurs à réaction F-15 de fabrication américaine.
Le bombardement aveugle de civils et de secouristes a incité les organisations de défense des Droits de l’Homme à considérer que certaines frappes saoudiennes menées sur le Yémen pouvaient constituer des crimes de guerre. Au moins 2.800 civils ont été tués dans le conflit jusqu’à présent, selon l’Organisation des Nations Unies – la plupart du temps par des frappes aériennes. Les frappes ont aussi tué des journalistes et des conducteurs d’ambulance.
Les avions, fabriqués par Boeing, ont été impliqués dans le bombardement de trois installations soutenues par Médecins Sans Frontières. Le Secrétaire général de l’ONU a dénoncé “les frappes aériennes intenses dans des zones résidentielles, sur des bâtiments civils à Sanaa, y compris la chambre de commerce, une salle de mariage, et un centre pour les aveugles”, et a averti que l’utilisation de bombes à fragmentation dans des zones habitées “peut constituer un crime de guerre en raison de son caractère aveugle”.
Les bombes larguées par ces avions de combat pulvérisent l’histoire architecturale du Yémen, et peut-être en violation du droit international humanitaire.
Quelques années plus tôt, en tant que secrétaire d’Etat, Hillary Clinton avait opéré un transfert d’armes envers le gouvernement saoudien comme une “priorité absolue”, selon son plus proche collaborateur militaire.
Et maintenant, les e-mails récemment révélés montrent que ses proches l’ont tenu bien informée du processus d’approbation d’une vente s’élevant à 29,4 milliards de dollars contre 84 avions de chasse F-15 SA, fabriqués par Boeing, ainsi que des améliorations de la flotte saoudienne préexistante de 70 avions F-15 et de munitions, de pièces de rechange, de formation, de maintenance et de logistique.
La transaction a été finalisée la veille de Noël 2011. Par la suite, Jake Sullivan, puis le chef adjoint du personnel de Clinton et maintenant un conseiller politique principal sur sa campagne présidentielle, lui ont envoyé une série de courriels de félicitations accompagnés de la mention: “Pour votre information – Bonnes Nouvelles!”.
La série de courriels faisait partie d’un flot récent de courriels du serveur privé de Clinton, rendu public le vendredi soir suivant à la suite d’une poursuite menée par le Freedom of Information Act.
Un responsable américain, dont le nom est caviardé dans les e-mails, a déclaré qu’il venait de recevoir la confirmation que le prince Salman, qui est aujourd’hui roi d’Arabie Saoudite mais était au moment de l’accord le principal négociant dans les transactions d’armes, avait “signé aujourd’hui la lettre d’approbation pour les F-15 SA” et enverrait des documents numérisés le lendemain.
“Pas mal comme cadeau de Noël”, a-t-il ajouté.
Un autre fonctionnaire, dont le nom est également censuré, a confirmé qu’un général saoudien qui avait travaillé avec des responsables américains était “heureux, comme nous le sommes tous”, et a dit qu’il allait bientôt communiquer avec les dirigeants de Boeing.
Le ton de félicitations se poursuit à travers la série de courriels avec d’autres fonctionnaires, dont les noms sont également censurés, qualifiant la vente d’armes de “bonne nouvelle!”
Le 26 décembre, Jeremy Bash, alors chef du personnel au Pentagone, a aussi envoyé un courriel intitulé “F-15 SA cadeau de Noël” à Sullivan, qui l’a relayé à Clinton en y ajoutant sa mention personnelle.
David Sirota et Andrew Perez ont déjà rapporté pour le International Business Times que le Département d’État de Clinton avait été fortement impliqué dans l’approbation des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite. Tandis que les transferts d’armes étaient approuvés, le Royaume d’Arabie Saoudite ainsi que le groupe Boeing faisaient tous deux des dons à la Fondation Clinton. Le Washington Post a révélé qu’un lobbyiste de chez Boeing avait aidé à la collecte de fonds dans les prémices de la campagne présidentielle actuelle d’Hillary Clinton.
Jeremy Bash est maintenant associé actif au Beacon Global Strategies, un cabinet de conseil qui fournit des conseils à Clinton sur la politique étrangère tout en fournissant des conseils rémunérés à l’industrie des contrats militaires.
Source : The Intercept
Jeux des cheiks:
Après avoir perdu ses deux tours… puis dispersé ses cavaliers en orient.
…perdu un pion (Un étudiant américain condamné à 15 ans de travaux forcés en Corée du Nord).
il reste à l’Amérique le choix du fou (Trump) ou de la reine (Clinton)…
Entre Trump et Clinton je choisirais Trump, parce que Trump sera un grain de sable dans le mondialisme, avec Clinton il faut s’attendre au pire.
Toute les presse du mainstream sont favorable à Clinton, et peste contre Trump, pour moi c’est clair.
Ce sont tous des pions…