Des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur l’ambassade d’Israël à Athènes avec un fusil d’assaut Kalachnikov ce vendredi matin, a indiqué la police. Mais aucun blessé ou dégât n’a été signalé.
Quatre personnes sur deux motos ont ouvert le feu sur le bâtiment de l’ambassade dans la banlieue nord d’Athènes, rapporte un fonctionnaire de police. Des balles logées dans les murs et 54 douilles utilisées ont été trouvées dans les 40 mètres alentours du bâtiment, a indiqué la police.
Le gouvernement a condamné l’attaque en disant qu’il s’agissait d’une tentative de créer de l’instabilité dans un moment « difficile » pour le pays.
La Grèce veut sortir d’un impopulaire plan de sauvetage UE/FMI et a réclamé une élection présidentielle au Parlement, lequel pourrait déclencher des élections anticipées.
« Toute attaque terroriste frappant le cœur de la démocratie frappe le cœur du pays », a déclaré la porte-parole du gouvernement de Sofia Voultepsi.
La police a bouclé la zone autour de l’ambassade, laquelle n’avait jamais été prise pour cible dans d’autres actes de violence en Grèce au cours des dernières années alors qu’une crise économique soulève des tensions sociales et politiques.
Des coups de feu avaient également été tirés sur la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne à Athènes il y a un an. Des tests balistiques ont montré que les mêmes armes ont été utilisées dans les deux attaques, a indiqué la police.
Un groupe de guérilla urbaine grecque, le « Groupe des Combattants du Peuple », avait revendiqué en février la responsabilité de l’attaque à mains armées sur la résidence de l’ambassadeur Allemand.
Le même groupe avait revendiqué une attaque contre le siège du parti « New Democracy » du Premier Ministre Antonis Samaras.
Des attentats à la bombe et des incendies criminels causant des dommages mineurs et rarement des blessures sont fréquents en Grèce, qui a une longue histoire de violence politique. Les attaques armées ont repris ces dernières années depuis que le pays a imposé des mesures d’austérité pour résoudre sa plus profonde crise économique depuis la Deuxième Guerre Mondiale.
Traduction : Rochelle Cohen
source: Reuters