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Saisie des comptes bancaires : le FMI revient à la charge

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Le quotidien allemand Die Welt rapportait hier que le Fonds monétaire international (FMI) a publié le 22 juin un nouvel appel à se servir dans les comptes bancaires des épargnants pour payer les dettes des États (une fois que ceux-ci auront bien entendu renfloué les produits dérivés des banques).

« Le FMI prépare une nouvelle ronde d’expropriation pour les épargnants », titrait Die Welt hier. Le journal décrit l’opération ainsi :

Un plan du Fonds monétaire international prévoit que la réorganisation des dettes sera plus rapide et appliquée de manière plus radicale à l’avenir. Ceux qui seront affectés seront, en premier lieu, les détenteurs d’assurance-vie et les fonds de retraites.

Même si les « experts en obligations de la Société Générale » cités par le quotidien s’avancent en affirmant que « l’on reviendra sur ce document du FMI au cours des dix ans à venir », l’intention n’en n’est pas moins claire. « Le point fondamental est qu’une approche plus flexible sera adoptée. Ceci peut sembler une bonne chose a priori. Mais la conséquence sera qu’à l’avenir les créditeurs seront mis à contribution plus tôt et seront forcés de renoncer à des réclamations. En Europe, cependant, ces créditeurs sont essentiellement des détenteurs de polices d’assurance-vie et autres formes de fonds de retraite. »

Die Welt explique, pour ceux qui auraient du mal à reconnaître la nouvelle réalité, que le FMI entend à l’avenir « fournir son aide financière » que si la réorganisation de la dette d’un pays en difficulté implique une décote, et non pas si on se contente d’un seul rééchelonnement. Le journal ajoute que selon le FMI, le risque d’infection à d’autres pays ne sera plus un argument valable (comme pour le cas de la Grèce) pour empêcher qu’une réorganisation de ce type ne soit mise en œuvre.

Les conseils de Die Welt : investissez directement dans les entreprises, plutôt que dans des fonds de retraite et des plans d’assurance-vie, car vous ne pourrez pas empêcher le FMI de mettre sa menace à exécution. Autrement dit, fini l’épargne et l’assurance ! Il ne reste plus que la spéculation boursière…

Commentaires récents

  1. zarakfly

    "Autrement dit, fini l’épargne et l’assurance ! Il ne reste plus que la spéculation boursière…"
    ça c'est une idée brillante^^. Vous risquez de perdre en epargne et en assurance ? Allez jouer au casino et perdez tout lorsque la bulle éclatera

  2. Gérard Foucher

    "Il ne reste plus que la spéculation boursière…"
    Pas vraiment, il reste aussi l'exercice originel du "capitalisme", à savoir s'associer, faire des apports en industrie, en nature, en numéraire pour partager les profits (et les pertes !) d'un projet commun. Serions-nous en train de découvrir que pour que de l'argent rapporte de l'argent, il faut que quelqu'un, quelque part, travaille et produise ? Relocaliser l'économie, c'est aussi investir dans des projets que l'on soutient, que l'on connaît, et qui correspondent aux valeurs que nous défendons.

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