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Le gouvernement serre la vis et les fesses : à quelques jours du début de l’Euro de football qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016, Manuel Valls appelle à « la responsabilité de chacun ». Sous-entendu, les grèves doivent maintenant cesser et les manifestants de #nuitdebout doivent se calmer pour laisser place à cette « grande compétition ». Ces trublions risquent de gâcher la fête du tittytaiment.
Dans la dialectique politicienne, il faut parfois savoir lire entre les lignes, car cet appel à l’apaisement démontre que le gouvernement est au bord de la crise de nerfs : Manuel Valls parle de « l’image de la France dans le monde » si les grèves devaient durer pendant l’Euro. Avec toutes les cancreries de notre président, il y a déjà bien longtemps que l’image de la France est écornée. Déjà, lors de la commémoration de la bataille de Verdun, l’inénarrable François Hollande avait confondu « Verdun » et « Berlin ». Un comble !
Le bénéfice espéré de l’Euro est déjà consommé
En fait, Manuel Valls, à la tête d’un pays en banqueroute, s’inquiète des retombées économiques de l’Euro : en trente jours de compétition, la France attend en effet plus de 2 400 000 personnes dans ses enceintes sportives, ses hôtels, ses restaurants, ainsi que des retombés estimées à 1.2 milliard d’euros, sans compter celles attendues sur le long terme. Espérons que ces spéculations comptables ne soient à l’image de celles du stade de M. Juppé, à Bordeaux.
La France reste la première destination touristique au monde, mais les attentats de 2015 ont entamé la confiance des visiteurs, notamment des étrangers (-8,4% sur un an au quatrième trimestre 2015). L’Insee a estimé mi-décembre que les répercussions économiques des attentats pourraient se traduire par un produit intérieur brut (PIB) amputé de 0,1 point au quatrième trimestre, soit environ deux milliards d’euros, ce qui, malheureusement, a déjà englouti le bénéfice espéré.
Les réserves stratégiques de pétrole
Les grèves dans les raffineries obligent la France à puiser dans ses réserves stratégiques depuis le 23 mai dernier. Selon le président de l’Union française des industries pétrolières, la France peut tenir 90 jours…si les consommateurs sont raisonnables. Les récents événements montrent combien notre pays est dépendant du pétrole : après quelques jours de blocages, l’industrie dans son ensemble se retrouve à l’arrêt, les salariés sont rapidement en difficulté pour se déplacer, se ruent sur la pompe et ne sont en aucun cas raisonnables. Le mois de juin est synonyme des premiers départs en vacances pour nos voisins du nord : les Allemands et les Néerlandais qui affectionnent particulièrement la Côte d’Azur, partent au mois de juin pour profiter des premières grosses chaleurs. La conséquence va être l’augmentation significativement de la consommation de carburant, sans compter ces 2 400 000 personnes qui vont venir soutenir leurs équipes en France.
S’il est impossible de prévoir avec exactitude le temps restant avant une pénurie totale, on peut craindre que ces 90 jours ne se réduisent très rapidement avec comme conséquence l’établissement de camps de réfugiés de vacances en panne sèche (ce qui aurait peut-être des conséquences économiques intéressantes, ces derniers ayant peu de chances de choisir la jungle de Calais comme lieu de villégiature, en attendant la fin de la grève) !
La sécurité en question
Les effectifs de police et de gendarmerie sont estimés à 240 000 environ en France. Rappelons que notre ex-président, Nicolas Sarkozy, avait supprimé 2000 postes de forces de l’ordre durant son quinquennat, économies obligent. François Hollande, de son côté, a annoncé le recrutement de 5000 policiers et gendarmes au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris. Tous les renforts annoncés jusqu’ici, ne semblent que pure fiction, selon le Lieutenant-Colonel Jean-Hugues Matelly. Pire, les effectifs de la gendarmerie et de la police, à périmètre constant, baissent depuis 2012 ! Cette baisse, automatiquement associée à une augmentation des heures de travail, explique peut-être le nombre de suicides de gendarmes et de policiers : de 2006 à 2015, on a dénombré 709 suicides, 70 pour la seule année 2015. Il faudra que notre Ministre de l’Intérieur, à défaut d’équipemet de sécurité, pense à distribuer des amphétamines à ses troupes, comme les japonnais pendant la deuxième guerre mondiale.
Dans le meilleur des cas, les renforts annoncés ne seront pas en poste avant 2017. Vu tous les plans de sécurité mis en place au cours de l’été, pour les grandes messes sportives, les différentes manifestations, les plans Vigipirate, gageons que la manne des contraventions diverses et variées va devoir être mise au tableau des pertes, ce dont beaucoup ne se plaindront pas. Heureusement les nouveaux radars automatiques double sens ainsi que l’uberisation des pilotes de radars mobiles combleront le trou.
Avec tous ces événements, on devrait s’attendre à voir le Fort de Brégançon en location saisonnière à la semaine sur Leboncoin.fr pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État, sachant de plus qu’Hollande (ouille) désaffectionne ce lieu depuis sa rupture avec sa maîtresse, M. Trierweiler.
David Bonapartian & Denissto
C’est clair on va se gêner et faire la courbette !!