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Syrie: l'opération américaine passe en phase terrestre

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Syrie

L'opération américaine contre les islamistes en Syrie pourrait durer trois ans, a annoncé le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem à l'issue d'un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, écrit lundi 29 septembre le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Pour sa part, le Pentagone a confirmé que la lutte contre les extrémistes pourrait demander davantage d'efforts des USA et peut-être même une opération au sol. Dans ce contexte, Damas a émis pour la première fois des doutes quant à la légitimité des actions de la coalition chapeautée par Washington.

L'entretien entre les ministres des Affaires étrangères russe et syrien s'est déroulé samedi en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Walid Mouallem a ensuite annoncé que les frappes de Washington contre les positions des terroristes combattant en Syrie dureraient au moins trois ans. Cette déclaration corrobore celle du général Martin Dempsey, président du comité des chefs d'état-major des forces armées américaines, qui a laissé entendre il y a quelques jours que l'opération contre l’État islamique (EI) et d'autres groupes terroristes pourrait être élargie.

Le général américain a tiré un premier bilan des premiers jours de combat contre les extrémistes en Syrie: même s'il salue les frappes aériennes contre les positions des islamistes et les sites d'infrastructure, notamment les raffineries, selon lui ces mesures restent insuffisantes pour neutraliser définitivement l'EI et d'autres groupes sunnites associés à Al-Qaïda. Comme l'explique le général, une opération terrestre sera nécessaire en Syrie et en Irak, or cela demande une "décision politique" de la Maison blanche. Il a également précisé que Washington ne bénéficiait pas de capacités réelles pour former et armer des unités de l'opposition syrienne modérée qui seraient capables de contribuer significativement à la lutte contre les extrémistes. Selon Martin Dempsey, les USA sont prêts à travailler avec seulement 5 000 des 15 000 opposants à Damas. Ce n'est pas la première fois que le général se tourne vers le président américain pour l'appeler à lancer une opération terrestre contre les islamistes et renforcer les liens avec l'opposition syrienne.

"Si les frappes américaines visent l'EI, c'est une bonne chose. Mais nous continuons à douter de leurs véritables intentions", livre Walid Mouallem. Sa déclaration a été pratiquement la première critique de Washington et de ses alliés depuis le lancement de l'opération contre les islamistes.

Commentaires récents

  1. Jean

    Les USA ont demandés une autorisation :
    - Au pays concerné ?
    - A l'ONU ?
    - A leur propres représentants de leur propre peuple ?

    Une phobie administrative ?

  2. leonidas

    Ce serait de l'inconscience que de laisser les US s'installer en Syrie, dans la mesure où, premièrement, ils pourraient s'en prendre aux positions du Hezbollah, étant donné qu'ils sont considéré également comme une organisation terroriste. Deuxièmement, nous savons à quel point ils sont adeptes des attentas sous faux drapeau, afin d'accuser un camp, et justifier leur intervention. Il suffirait, dans ce contexte, que les positions US soient bombardées, pour que Washington porte la responsabilité à Damas...

    Ainsi, la coalition aura un prétexte valable pour déchainer sa puissance contre le régime d'Assad. Chose qui entrainera inévitablement l'entrée de la Russie, de la Chine, et de l'Iran dans le conflit, d'une manière directe ou indirecte... la troisième guerre mondiale en somme...

  3. Amar

    Moi, je pense qu'il n'y aura pas de combat au sol et c'est pour cela que l'USA mettent déjà les troupes au sol avant même d'avoir déployé leurs batteries d'artillerie. Ce qui veut bien dire que ces mercenaires sont bien à la solde des USA et d'Israël.
    Dans le cas où les pits n'obéiraient plus et qu'ils auraient vraiment décidé de garder leur peu de pouvoir et de richesse, j'attends de voir maintenant comment les américains vont les débusquer car trouver un terroriste sur les Champs Elysées en tenue traditionnelle avec un AK47 en bandoulière c'est une chose, les dénicher là-bas chez eux quand ils auront caché leur arme, rasé leurs barbes et qu'ils auront troqué leurs kamis contre un pantalon et chemise avec chaussures c'est autre chose.
    Je suis impatient de voir la suite...
    Là où je n'ai aucun doute, c'est qu'ils sont bien là-bas pour la Syrie et l'Iran. Pour ça, je mets ma main à couper!

    1. gdblc

      Tu a bien raison, tu es précis dans ton évaluation, bravo. Moi je pense que toutes ces actions dans les pays de cette région sont des actes de déstabilisation des pays en place pour ensuite établir le "grand israel"
      C'est la méthode de "Action (on met des terroriste) Réaction (oh y a des terroriste) Solution (on va tuer les terroristes et au passage détruire un peu le pays, ou son état, ou son économie, etc)"
      Normalement ça fonctionne quand c'est un tiers qui réagit a l'action pour soutenir la solution, mais maintenant ils ont eux même la réaction a leur propres action tellement qu'il sont grillé... et applique ensuite la réaction comme si c'était encore crédible.
      C'est un énorme braquage des territoires qui a lieu sur cette zone:
      http://www.lepetitmondecozillon.fr/palestine/le-grand-israel-des-sionistes/

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